Apprenti au temps de la Covid c’est comment ?
Antibes - Cannes Pas évident d’entrer sur le marché de l’emploi dans cette période pour toute une génération. Contrats rompus ou décrochages : quels sont les impacts ?
Suivre un apprentissage par temps de confinement, ça donne quoi ? La question se pose lorsqu’on sait qu’un apprenti a besoin d’un accompagnement pédagogique renforcé pour éviter le décrochage. Qu’il s’appuie souvent sur un plateau technique pour se former… Que semaines de son année scolaire doivent se dérouler en entreprise, tout simplement.
L’article du décret du octobre dernier stipule que si le distanciel est préconisé, les centres d’apprentissage peuvent accueillir leurs élèves s’ils ont effectivement besoin de matériel, s’ils ne sont pas équipés chez eux pour un cours à distance et s’ils risquent le décrochage. Et, effectivement, l’essentiel des centres d’apprentissage du bassin (ici Cannes et Antibes) sont ouverts et accueillent leurs élèves. Parfois, ils allègent les groupes, modifient un peu les emplois du temps. Mais, en général, tout le monde passe par la case centre de formation.
Reste la fameuse PFMP, période de formation en milieu professionnel, qui constitue une partie de la note sur le bulletin ou à l’examen ; et le travail en entreprise, tout simplement : comment l’assurer lorsqu’il s’agit d’une filière fleur, restauration, événementiel, secteurs qui justement sont privés de fonctionner durant le confinement ? Dans certains cas, on ne peut pas faire autrement que de mettre le jeune au chômage partiel avec toute l’angoisse de perdre son employeur que cela comporte. Dans d’autres, on reporte les stages, on les réduit peut-être aussi et l’on croise les doigts. Enfin, il y a des filières qui fonctionnent comme d’habitude. C’est le cas d’Hutinel à Cannes ou le Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole et encore, le CFA Bâtiment et Travaux Publics à Antibes.