Cécile Counil à la barre de la police municipale
Il est parfois difficile d’échapper à son destin. Cécile Counil - Gervasoni, chef de la police municipale de Biot depuis le 15 septembre, en est l’exemple. « Mes deux grands pères étaient gendarme et paramilitaire »se plait à raconter cette trentenaire passionnée de son métier. Bien qu’attirée par l’armée de terre, elle décide pourtant de poursuivre ses études « pour être professeure de français et d’italien, à Mirandula, en Italie.» Une parenthèse italienne avant que cette Antriboise ne décide de revenir dans sa région. Entre 2012 et 2017, elle travaille à la direction des services de la Ville de Biot et s’engage comme pompier volontaire. « Jusqu’à présent, j’étais passée à coté de quelque chose. Il me manquait le terrain », explique la jeune femme avant de poursuivre : « J’ai passé mon concours de chef de service en police municipale en 2017.»
C’est à Peymeinade, en mars 2018 qu’elle prend son premier poste. Elle y est reste jusqu’à septembre 2020 : « Je n’en garde que de bons souvenirs.» L’opportunité de revenir sur Biot est trop forte. A la suite d’une ouverture de poste, elle décide de revenir dans « sa ville ». Les projets de la nouvelle municipalité l’ont convaincue : « Lutter contre le commerce ambulant, contre les dépôts sauvages, développer le système de vidéoprotection, moderniser les équipements, relancer les voisins vigilants et combattre les incivilités. Je veux donner une nouvelle image, une nouvelle dynamique de le police biotoise.»
Souriante et déterminée, elle compte mettre ses compétences pour impulser un vent de nouveautés au sein de son équipe. Est-il difficile d’être une femme chef de la police municipale ? « Ce n’est pas évident, comme dans toutes les professions masculines. Il faut faire deux fois plus de preuves, mais ma légitimité est prouvée par le concours et mon parcours de plus de deux ans à Peymeinade. J’ai fait mes preuves.» Celle qui gère aujourd’hui dix-sept policiers poursuit : « Dans certaines situations, l’approche de femmes est plus facile et parait plus attentive.» La peur de sa fonction est-elle présente ? « Je sais que je peux y laisser ma vie, c’est un choix mûrement réfléchi, cela ne m’effraie pas. Mon entourage me soutient, c’est plus une fierté car leur fille sert notre pays.»