Nice-Matin (Cannes)

« Ribéry, le top ! »

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Vous êtes né le  octobre, même jour que Didier Deschamps...

Oui, je sais, et David Trezeguet aussi. Votre avis sur Deschamps ?

Nous sommes les mêmes (rires). Même poste sur le terrain... Didier Deschamps, joueur, était à coup sûr l’âme du coach sur le terrain, comme je l’étais un peu aussi. Quand vous êtes buteur, vous devez regarder le but. Au milieu, vous devez avoir une vision à  degrés. Là aussi, avec Deschamps, vous me parlez d’un palmarès faramineux, champion du monde joueur et coach, un homme capable de remporter la Coupe du monde deux ans après avoir disputé et perdu la finale de l’Euro  à la maison contre le Portugal... C’est énorme.

Vous vous connaissez ?

On s’est affronté plusieurs fois sur le terrain, mais en tant qu’entraîneur, on s’est rencontré en . La France avait affronté l’Ukraine en barrages pour la Coupe du monde au Brésil, et nous la Croatie, on avait joué l’Islande. On s’était vu au tirage au sort à Nyons, on était assis à côté. On attendait de connaître notre adversaire, on discutait un peu. Didier est quelqu’un de très intelligen­t. Je sais qu’il habite à côté, je passe tous les jours devant le stade qui porte son nom (à Cap-d’Ail). Il était aussi le coach de Robert (son frère) à la

Juventus. Robbie a aussi joué avec Patrick Vieira à la Juventus. Quand Patrick est arrivé, Robbie avait le  et il avait donné son numéro à Vieira, qui voulait celui-là. Au Bayern, vous avez entraîné pas mal de joueurs français, dont Franck Ribery. Vous l’avez géré facilement ?

Franky ? Pour moi, c’est le top. Je ne sais pas comment il est perçu en France. Franky a sa façon de penser, mais si vous l’avez avec vous, il vous donnera tout jusqu’à offrir son sang si besoin. Un super garçon. Avez-vous appris en coachant les plus grandes stars. Pas simple ?

Non, ce n’est pas simple. Il faut essayer de composer. Ce n’est pas comme avec un jeune joueur qui arrive dans le monde profession­nel. Mais là aussi, c’est un process. Vous apprenez beaucoup en coachant le Bayern.

Pouvez-vous être autoritair­e ?

Il y a des différence­s selon les génération­s. Il faut s’adapter. Si, par exemple, vous interdisez les téléphones dans le vestiaire à  joueurs, ça peut les braquer. Je ne veux pas être Sherlock Holmes… Il y a un temps pour tout, c’est ce que je leur dis. Quand c’est le moment du match, on ne rigole plus, on se concentre sur son travail. C’est ça être profession­nel.

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