Plantes, homéopathie... se calmer sans médicaments
Depuis le premier confinement, ça se bouscule au comptoir des officines. Mais les comportements ont changé, comme le constate Didier Rodde, pharmacien de Golfe-Juan et coprésident de la Chambre syndicale des pharmaciens des Alpes-Maritimes : « En marsavril, on recevait des personnes angoissées, stressées. Aujourd’hui, c’est différent : la population manifeste surtout de la colère, de l’énervement. »
Toutefois, les requêtes restent similaires : chacun cherche des solutions pour résoudre ses problèmes de sommeil, d’anxiété. « Il existe un panel de produits disponibles sans ordonnance que l’on peut recommander en fonction des besoins des patients. Pour les problèmes d’endormissement, de réveils nocturnes, il y a des choses à base de plantes telles que la valériane ou la passiflore. Et depuis quelques années, les laboratoires ont développé des comprimés à base de mélatonine, là encore pour réguler le sommeil. On trouve également des formules composées avec mélatonine et plantes sédatives », explique le pharmacien.
Stress : le mal du siècle
Autre motif de visite à l’officine : le stress. Ce mal du siècle s’est accru avec la crise sanitaire. Là encore, des alternatives aux médicaments sont disponibles. La phytothérapie propose une gamme de produits destinés à calmer la nervosité, l’euphytose par exemple. Pour les adeptes de l’homéopathie, le professionnel peut conseiller du Sédatif PC. « On dispose aussi de nutrithérapie, c’està-dire des compléments minéraux. Plusieurs laboratoires ont conçu des produits destinés à calmer le stress, commente Didier Rodde. L’avantage de tous ces traitements non médicamenteux, c’est qu’ils ne provoquent pas d’accoutumance, n’ont quasiment pas d’effets secondaires et peu de contre-indications. »
Donc si vous dormez mal, que vous avez atteint des niveaux de stress inhabituels, n’hésitez pas à interroger votre pharmacien. Surtout, ne jamais s’automédicamenter. Il peut être dangereux de prendre des médicaments prescrits à autrui ou de ressortir des boîtes d’anciens traitements.