Nice-Matin (Cannes)

Un lion sur le Rocher

A 22 ans, Axel Disasi (1,90m), arrivé du Stade de Reims l’été dernier et capitaine de l’ASM ce soir, en impose déjà beaucoup

- FRANÇOIS PATURLE (Photo Sébastien Botella)

ÀLa Turbie, Axel Disasi, 22 ans à peine, né le 11 mars 1998 à Gonesse, a déjà été catalogué. « Sur les petites opposition­s, entre les anciens et les jeunes, on me donne la chasuble des anciens et je me fais chambrer », disait récemment le défenseur central, un large sourire irradiant son visage. La recrue de l’été dernier a déjà des airs de cadre, une ascension qui interpelle.

Déjà le brassard

Niko Kovac n’aurait de toute façon jamais confié le statut de vice-capitaine (il portera le brassard ce soir, en l’absence de Wissam Ben Yedder) à un petit jeune qui n’en impose pas.

Si Axel Disasi impression­ne par son physique, son jeu de tête (déjà 2 buts cette saison) et ses interventi­ons tranchante­s, sa maturité au travail a aussi conquis l’entraîneur croate, pas réputé pour transiger dans ce domaine. « Axel a la chance de bénéficier d’un environnem­ent familial sain, il a pu s’épanouir avec les bons principes », confie un observateu­r qui a assisté de près à l’éclosion de l’ancien Rémois.

Tout va très vite pour Disasi. Il y a deux saisons, il rongeait encore son frein en équipe réserve, avant que le staff rémois décide de lui faire confiance associé à Abdelhamid en défense centrale. La saison 2019-20 fut celle de la révélation subite, le Stade rémois finissant meilleure défense de Ligue 1. L’été dernier fut celui des négociatio­ns serrées entre le président Jean-Pierre Caillot et Oleg Petrov pour le montant du transfert (13 millions + 2 de bonus).

Comme Kimpembe

Aujourd’hui, les questions en conférence de presse bifurquent déjà sur les rêves d’Axel (internatio­nal U20) en équipe de France. Trop vite ? Si le roc Disasi (1,90m) a aussi les pieds habiles, il sait dégager en touche quand il le faut. « Pour le moment, je n’y pense pas vraiment (à l’équipe de France). Je suis concentré avec mon club, il me faut continuer, confirmer », a-til répondu mercredi.

Sous-entendu : il reste du boulot, on ne s’enflamme pas.

Comme lui, le défenseur central du PSG et des Bleus, Presnel Kimpembe, est né dans le Val-d’Oise et possède des origines congolaise­s. Mais si Kimpembe n’a porté le maillot du Congo qu’en moins de 20 ans, il s’en est fallu de peu la saison dernière pour que Disasi, alors Rémois, effectue ses débuts avec la sélection des Lions et se barre ainsi l’accès à l’EDF.

Il était convoqué pour la première fois en mars 2020 pour disputer une rencontre de qualificat­ion à la CAN mais la pandémie a tout annulé. Disasi aura donc toujours le choix.

Le destin a peut-être fait son oeuvre.

« Se surpasser »

Et c’est donc avec Monaco qu’il espère en premier lieu atteindre les sommets. « Je suis venu à l’AS Monaco pour ce parfum des grands matches, quand on se bat pour les premières places, note-t-il. Je suis de la région parisienne, pour moi, affronter le PSG est un jour particulie­r. Je ne pense pas que Paris sera diminué. On est motivé pour tous les matches, mais là, il va falloir se surpasser, glisse le grand défenseur. Nous ne sommes qu’à la 11e journée et le championna­t est encore très long. Mais battre Paris, c’est vrai que ça nous donnerait beaucoup de confiance pour la suite ».

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