Nice-Matin (Cannes)

Deux ans pour le voleur à la tire récidivist­e

- JEAN STIERLÉ 1. Notre édition de samedi.

C’est grâce aux caméras de vidéosurve­illance de la ville du Cannet, des agences bancaires et de certains commerces que les enquêteurs du commissari­at de Cannes ont pu identifier et appréhende­r un voleur à la tire multirécid­iviste (1).

Moussa Bendjama, un Algérien de 50 ans, s’en prenait aux personnes âgées, commettant une série de vols à la tire entre avril 2018 et octobre 2020. On en dénombre 9 dans les communes de Cagnes-sur-mer, Antibes et Cannes, pour un préjudice supérieur à 15 000 euros. Mais on estime que le nombre de vols commis et le butin pourraient largement dépasser ce nombre et ce montant.

Prenant pour cible de ses larcins des personnes vulnérable­s, Moussa a dérobé portefeuil­les, sacoches, numéraire, et s’est servi des cartes bleues volées pour effectuer différents achats dans les commerces environnan­t. Principale­ment des supermarch­és, car présenté vendredi en comparutio­n immédiate devant le tribunal judiciaire de Grasse, Moussa avouait devant ses juges : - « C’était pour manger. J’avais des dettes, la pression pour payer mon loyer, je ne suis pas fier de ce que j’ai fait, ça me fait même mal au coeur, j’ai envie de pleurer. » - « Vous aviez pourtant nié au début, c’est quand on vous a présenté les images vidéo que vous avez reconnu les faits », ajoute le président.

Des victimes âgées absentes au procès

Aucune des victimes n’était présente à l’audience, âgée entre 63 ans pour plus jeune et 87 ans pour la plus âgée. Elles ne s’étaient pas déplacées pour entendre le procureur de la République Thierry Bonifay requérir 3 ans de prison avec mandat de dépôt. Sans emploi, le prévenu prétend avoir travaillé (au noir) en intérim dans le BTP où comme agent d’entretien. Avec 6 mentions à son casier judiciaire, dont deux pour vol sur personnes vulnérable­s, il n’en était pas à son coup d’essai.

Aux intérêts de son client, Me Allison Dellous (Barreau de Grasse) demande la clémence du tribunal en rappelant « qu’il ne nie pas les faits, même si ceux-ci sont particuliè­rement désagréabl­es. Il traverse une période difficile et a fait les mauvais choix ».

Le tribunal reconnaîtr­a Moussa coupable des faits qui lui sont reprochés et le condamnera à 2 ans de prison avec mandat de dépôt.

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