Nice-Matin (Cannes)

Pascal : « Aujourd’hui ; je ne suis pas serein mais je constate que l’on tourne »

- M. T.

Je ne suis pas serein, je ne m’emballe pas, mais je constate que l’on tourne. Après, il ne faudrait pas que la situation dure trop longtemps. » Depuis cinq ans, Pascal Avargues dirige Georges Dépannage, à Cannes, revendeur agréé de marques d’électromén­ager haut de gamme, spécialist­e de l’encastrabl­e et réparateur à domicile.

Pendant le premier confinemen­t, il a soigné ses services aux clients puis récemment développé la vente d’appareils recyclés, d’occasion, garantis un an, pour satisfaire une clientèle devenue plus frileuse dans ses dépenses. « On sent qu’il y a de la demande, qui va s’amplifier », note-t-il.

« Sans la chambre de métiers aurais-je eu la force ? »

Un reposition­nement qui a porté ses fruits puisqu’il a embauché une assistante en août et un second technicien en octobre pour répondre à la forte demande. « Lors du premier confinemen­t, les gens avaient peur qu’on vienne chez eux, surtout qu’à l’époque on n’avait pas de masque, se souvient Pascal. Dès que la Ville de

Cannes en a distribué, j’ai recommencé les interventi­ons à domicile », poursuit le chef d’entreprise qui déplore néanmoins une baisse importante de son chiffre d’affaires : « Les gens n’appelaient pas car ils pensaient que nous étions fermés. »

« L’approvisio­nnement a été compliqué, certaines pièces de rechange n’arrivaient pas. J’ai prêté des appareils en attendant. J’ai essayé de faire au mieux pour ne pas laisser les clients dans l’embarras. »

Une stratégie qui a payé : via le bouche-à-oreille, Pascal s’est découvert de nouveaux clients. Si bien qu’au déconfinem­ent, Georges Dépannage est submergé de demandes.

Ce qui, hélas, ne rattrapera pas le manque à gagner. L’impact de la crise sur le tourisme et l’événementi­el a des répercussi­ons sur l’activité de Georges Dépannage. « Les agences de location saisonnièr­e et les yachts sur lesquels j’intervenai­s ne m’ont pas appelé, ou peu », constate le dirigeant qui a néanmoins maintenu son entreprise à flot.

« Tout cela a été possible grâce à l’aide de la chambre de métiers et de l’artisanat. Sans elle, je ne sais pas si j’aurais eu la force. Il y avait des tonnes de papiers à remplir. J’étais démotivé. Elle m’a informé sur les aides auxquelles j’avais droit : PGE, prêt Covid résistance. Je me suis senti vraiment soutenu. »

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(Ph. Patrice Lapoirie) Pascal Avargues, dirigeant de Georges Dépannage, à Cannes.

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