Bras Ouverts, un regard sur la détresse humaine
L’association fait face par le biais de son action d’aide alimentaire à une augmentation sensible de la population mise en difficulté par les problèmes engendrés par la crise sanitaire
Les chiffres tombent tel un couperet. Depuis la fin du mois de mars et du premier confinement ce sont 96 nouveaux foyers soit 216 personnes qui se sont inscrites à l’aide alimentaire mise en place par l’association Bras Ouverts .« Ce qui est considérable à l’échelle d’une ville comme la nôtre même si nous enregistrons ici des bénéficiaires de toutes générations venues de villes voisines telles Antibes, Cannes ou encore Valbonne-sophia Antipolis», note la présidente de l’association, Claire Anjou.
Tous les secteurs d’activités affectés
Depuis le début de l’année ce sont ainsi 685 cinq foyers soit 1492 personnes qui se sont manifestées. L’association est implantée à Vallauris depuis 2006, dans un local au 7 boulevard Docteur-jacques Ugo, centre névralgique de cette action sociale essentielle. «Force est de constater que cette crise due à la pandémie de la Covid 19 a fragilisé la population, explique Claire Anjou. Nous avons ainsi reçu un père de famille au chômage et sa femme qui n’avaient plus de quoi nourrir leurs quatre enfants, mais je peux aussi citer les cas d’un restaurateur, d’artistes dont l’activité dans l’événementiel a été stoppée d’un coup, d’une vendeuse dans le prêt-à-porter de luxe, de petits commerçants de produits non-essentiels et de personnes qui complètent ordinairement leur petite retraite avec des petits boulots qui n’existent plus», complète la responsable. Autant de représentants des secteurs affectés par les fermetures imposées par les mesures sanitaires. Du coup le travail des trois permanents en contrats aidés et des quelque trente-cinq bénévoles de Bras Ouverts, ne cesse d’augmenter. Cette aide alimentaire est distribuée le mardi et le samedi de 10 à 12 heures et toute la semaine sur rendez-vous téléphonique en cas d’urgence (1). Sous la forme de colis d’épicerie, de viandes et poissons congelés et de produits frais, selon les arrivages et les disponibilités. Affiliée à la Banque Alimentaire d es Alpes-maritimes, l’association s’approvisionne chaque semaine auprès de cet organisme à hauteur d’une tonne et demie de denrées provenant essentiellement des collectes, des surplus européens et des dons de la grande distribution. «Avec parfois des difficultés, souligne Claire Anjou. Ainsi en ce moment nous manquons notamment d’huile, de sucre, de yaourts et de laitages».
Difficultés budgétaires
Le budget global de Bras ouverts qui possède également une antenne à Grasse (12 avenue général De-gaulle) tourne autour de 145 000 euros. Il est notamment abondé par les ventes à bas prix de meubles et de vêtements délivrés dans un autre local situé au 55 avenue Georges-clemenceau, mais celui ci-étant fermé en temps de confinement, le manque à gagner est évident. «Cette année pour la première fois, il nous manquera quelque 33 000 euros pour boucler ce budget, un déficit qui sera heureusement comblé par une subvention Covid de 5000 euros de la direction de la Cohésion Sociale, un don de 3000 euros d’enedis et nous sommes dans l’attente d’une subvention de 20 000 euros qui devrait nous être accordée par le département des Alpes-maritimes», conclut Claire Anjou.