La Poste se prépare à une
La Poste qui, depuis le déconfinement, distribue 30 % de colis supplémentaires s’attend pour Noël à un pic d’activité de 250 % en Paca. Logistique, recrutement… elle est prête
En cette fin d’année, La Poste fait concurrence au Père Noël. Au niveau national, le groupe prévoit de traiter jusqu’à 4 millions de colis en une seule journée. Un chiffre à comparer au pic de 3,1 millions enregistré en 2019 ou au 1 million en temps normal. Et ce, uniquement pour les Colissimo. On ne parle pas des Chronopost, Geopost et autres DPD, également dans le giron de La Poste. Du jamais vu. Pour s’assurer que tous seront bien livrés – avant – le 24 décembre, l’entreprise s’est mise en ordre de bataille. Lutins et rennes, oups pardon ! Tout le réseau postal – facteurs, livreurs, bureaux de poste, points pick-up, plateformes de tri… – est fin prêt. Comme quoi, le bonhomme en rouge n’a pas le monopole de la livraison express.
La Région Sud n’est pas épargnée par le phénomène. Au contraire. « Nous attendons un pic d’activité de 250 % et prévoyons mi-décembre de traiter 700 000 colis en une journée », estime Guillaume de Fougeroux, directeur opérationnel colis du Quart Sud-est qui couvre les régions Sudpaca et Auvergne-rhône-alpes. La toute récente plateforme de tri nouvelle génération des Arcs-sur-argens dans le Var est également dans son périmètre.
Cette fin d’année historique pour le colis peut-elle s’expliquer par la Covid ?
Oui. Depuis le er confinement, La Poste voit une augmentation de son activité Colissimo de + % par rapport à . À comparer à un rythme de croissance de % jusqu’à l’année dernière. La crise sanitaire a changé durablement les usages des consommateurs et notamment leur recours au ecommerce. De nombreux commerçants qui n’étaient pas omnicanal le sont devenus. Dans la région, ce ne sont pas des Veepee ou des Amazon qui nourrissent notre activité mais des clients de tailles petite et moyenne qui se sont digitalisés. On enregistre d’ailleurs une croissance d’activité supérieure aux % nationaux. Depuis le reconfinement, le phénomène est plus conjoncturel avec un regain d’activité de %. Soit % de croissance sur la re semaine de novembre par rapport à la même période en . Les incitations des emarchands comme le Black Friday et le Cyber Monday joueront aussi un rôle dans cette augmentation qui devrait toutefois se lisser avec la probable réouverture des petits commerces le er décembre.
Qu’avez-vous mis en place pour
que tous les colis arrivent en temps et en heure ?
Depuis juillet, une e plateforme de tri aux Arcs-sur-argens (lire page suivante) est venue compléter celle de Cavaillon. Elle livre le et le . On a aussi recruté et formé saisonniers – pour Cavaillon et aux Arcs – qui renforcent les emplois permanents. En revoyant notre façon de charger les colis dans les semi-remorques, nous arrivons à passer à , voire paquets. Nous nous sommes appuyés sur nos partenaires pour ajouter des liaisons routières en fonction de la destination. Au national, ce sont camions supplémentaires par jour.
Et une fois les colis sont dans les centres de distribution du courrier ?
L’essentiel des colis est livré à domicile avec un taux de réussite de première présentation de près de %. Les quelque % restants seront représentés une seconde fois. Pour ceux non livrés à domicile, on s’appuie sur notre réseau national de bureaux de poste et de points contact qui, malgré la crise sanitaire, sont ouverts à % ( sur
). De même, dans la région, % des relais de notre filiale Pickup qui permet de retirer les colis chez les commerçants ou dans des consignes automatiques sont ouverts.
Du côté du e-commerçant ?
Le meilleur moyen de bien réussir l’acheminement des colis de nos clients emarchands est d’échanger avec eux pour mettre les moyens logistiques en adéquation avec leur activité. Nous les incitons aussi à réduire la taille des emballages pour un transport à prix réduit et une remise en boîte aux lettres facilitée. Enfin, nous leur conseillons de communiquer auprès de leurs clients pour les inciter à anticiper leurs achats et lisser la charge sur le mois de novembre. Une façon d’éviter le goulot d’étranglement à l’approche de Noël.