Les marchés de la truffe sous la menace de la Covid-
« On est dans l’expectative, rien n’est
sûr », Michel Santinelli ne cache pas son inquiétude pour la truffe noire cette année.
Si la saison est officiellement lancée dans le département le décembre, rien ne peut présager de la tenue des marchés de la truffe. Déjà, le lancement initialement prévu lors du marché de Noël au Rouret est annulé, les professionnels croisent les doigts pour la tenue des marchés des décembre à Saint-paul-de-vence, janvier à la Bastide Saint-antoine à Grasse et janvier au Rouret.
Du côté de la mairie rourétane, le premier magistrat Gérald Lombardo, fait montre de prudence et confirme
« personne ne peut, à ce jour, dire ce que nous pourrons faire. Mais nous oeuvrons pour que le marché de la truffe du janvier ait lieu ».
Toutefois, le décembre, le stand des trufficulteurs des Alpes-maritimes installé devant la Maison du terroir, au Rouret, ouvrira bien ses portes pour les gourmets, gourmands, et fidèles amateurs.
Ce début de saison sera empreint de beaucoup d’interrogations : d’abord sur le cours de la tuber melanosporum qui dépend des marchés de gros de Carpentras et de Richerenches dont la courbe de prix évolue chaque semaine. Et puis l’écoulement des récoltes, cette année : « ceux qui ont eu beaucoup d’eau pourront espérer une belle récolte, mais pourront-ils vendre avec les restaurants
fermés ? » s’interroge Michel Santinelli. La saison se profile donc avec de nombreux points d’interrogation. Une chose est sûre durant la période des fêtes de fin d’année, le diamant noir atteindra son point culminant, tant par le prix que par sa qualité et sa maturité.