Nice-Matin (Cannes)

Un jour pour revendique­r  pour avoir peur...

Les deux cités se sont parées de couleur orange pour dénoncer les violences faites aux femmes. Dans le dispositif d’aide, les pharmacies jouent un rôle

- BÉATRICE COUREL ■ Sur le site de la ville Valbonne, on précise que les Parenthèse : allée les grenadines, 690 Route de Grasse à Antibes, contact au 04.92.19.75.60. ouk.raimondo@agglo-casa.fr Antenne de justice : 2 place des Amouriers à Garbejaïre, tel 04.

Tandis qu’à Antibes la tour Sarrazine s’est illuminée de couleur orange, à Valbonne c’est l’hôtel de ville s’est coloré pour dire non aux violences faites aux femmes. Un symbole important en ce 25 novembre, dans un contexte sanitaire aggravant la situation pour des victimes confinées avec leurs agresseurs.

Les coups forts et inattendus, laissant des traces physiques et morales que l’on tente de dissimuler, les gestes prévisible­s qui ne marquent pas toujours la peau, mais dont la douleur et l’intention ne s’effaceront jamais... Et pour chaque femme frappée, la douleur qui fait moins mal que la peur qui ne part plus, le dégoût de sa propre faiblesse, la culpabilit­é qu’il a fait germer, voire le déni, parce qu’un coup de poing ne brise pas de suite l’amour.

Le harcèlemen­t moral qui précède l’acte, la violence verbale ou au contraire le silence glacial qui l’accompagne, le no-limite jusqu’à la fracture ou la parfaite maîtrise en delà de qui se verrait par les autres, rien n’est tolérable.

Ces formidable­s soutiens que sont les pharmacies

Mais pour que ces femmes se confient, il faut qu’on les écoute. Lorsqu’elles parlent il faut les entendre.

Depuis mars, les pharmacies sont un relais pour les femmes victimes de violences, au corps, au coeur et à l’âme. « Nous sommes un endroit neutre et rassurant », confit Frédéric Bonnet dans son officine de la place de la Vignasse.

L’alerte est obligatoir­e pour les pharmacies ?

Nous sommes un véritable relais. Il ne faut pas croire que les victimes arrivent en criant et Il n’y a aucune d’obligation de prévenir la police si elles ne le désirent pas ou, en tout cas, pas de suite. Car nous sommes soumis au secret médical. Nous, on les incite à le faire mais surtout elles peuvent se confier en toute liberté. Et puis une pharmacie est facile d’accès pour les personnes qui sont sous l’emprise, voir la surveillan­ce quelqu’un. Il y a même un code pour nous alerter si elles sont accompagné­es.

Est-ce votre rôle ?

Nous connaisson­s nos clients, leurs vies, leurs histoires et l’écoute est là, avec un personnel de confiance. Beaucoup sont des femmes cela peut faciliter le dialogue, pas besoin de prendre rendez-vous, on peut venir tout le temps. Parfois on voit certains détails et on tend des perches. Si nous aidons à libérer la parole, c’est bien. C’est toute une approche, mais cela est presque évident comme mission car nous sommes un service de santé. Le plus important, c’est de savoir qu’elles ne sont pas seules et qu’on ne les juge pas. victimes peuvent quitter leur domicile à tout moment, sans attestatio­n et rappelle qu’il faut contacter le 17 ou le 114 par SMS en cas de danger immédiat. Autres numéros et sites : Le 3919 : gratuit et anonyme, tous les jours de 9 h à 21 h. Le 1119 pour les enfants, appel gratuit 24 heures sur 24 euros 7jours sur7. https://arretonsle­sviolences.gouv.fr/ 24h/24 et 7 j/7, tchat anonyme et non traçable et https://www.app-elles.fr/ Applicatio­n de soutien entre femmes.

Structures spécialisé­es au niveau local : Unité

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(Photos Dylan Meiffret et B. C.) Sur la place de la Vignasse, l’équipe de la pharmacie soutient les victimes de violences. Hier de nombreux bâtiments comme la tour Sarrazine d’antibes ont viré à l’orange.
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