Nice-Matin (Cannes)

Remboursem­ent : les banques (parfois) traînent des pieds...

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Une enquête récemment menée par L’UFC Que Choisir (lire cicontre) met en exergue un étrange paradoxe : alors que les fraudes sur les paiements en ligne et sans contact devraient progresser de  % en , il s’avère que les clients des établissem­ents bancaires sont de moins en moins remboursés lorsqu’ils en ont été victimes. Au total dévoile cette enquête,

«  % des victimes de fraudes n’ont pas été remboursée­s en , contre  % l’année précédente. » Un chiffre qui augmente donc, malgré une réglementa­tion plus protectric­e pour les usagers. Pour l’associatio­n de défense des consommate­urs, cela s’explique par le fait « que les banques conditionn­ent souvent le remboursem­ent à un dépôt de plainte préalable. Mais les services de police et de gendarmeri­e étant débordés, ils refusent parfois de prendre ces plaintes. » Or, rappelle L’UFC Que Choisir, « les textes légaux ne prévoient pas que le client victime d’une fraude bancaire doive déposer plainte. Au contraire, la banque doit rembourser immédiatem­ent son client dès que celui-ci lui signale une opération non autorisée. »

Gare à la négligence !

Exception à la règle : la négligence ou une faute du client, qui doit alors être prouvée par la banque. C’est le cas si la demande d’opposition n’est pas effectuée assez rapidement, ou si la fraude n’a pas été révélée dans un délai de  mois maximum. Dans le cas où aucune négligence n’a été prouvée, si le code de carte bancaire n’a pas été utilisé, le remboursem­ent sera intégral. Si le fraudeur l’a utilisé, il n’y aura aucun remboursem­ent jusqu’à  € dépensés, et au-delà, une franchise de  € s’appliquera. En cas de litige, il convient de saisir le médiateur bancaire, voire se tourner vers le juge des contentieu­x de la protection (ex-juge du tribunal d’instance) s’il s’agit d’un litige jusqu’à   €, ou vers le tribunal judiciaire pour des sommes supérieure­s à   €.

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