Le concept
Nom : Fonds de solidarité de l’union européenne. Selon ses règlements, Dame Europe l’a créé en 2002 « afin de permettre à la Communauté de répondre de façon rapide, efficace et souple à des situations d’urgence ». Deux cas de figure : catastrophe naturelle ou urgence de santé publique majeures. L’aide est prévue en cas de « répercussions graves sur les conditions de vie, la santé humaine, le milieu naturel ou l’économie ». un événement hors norme. Objectif : « compléter les efforts des États concernés » et « couvrir une partie de leurs dépenses publiques », afin de gérer l’urgence et l’après. Au menu : la remise en fonction des infrastructures de base (transports, télécoms, énergie, eau, santé, enseignement...) Mais aussi l’hébergement et les frais des services de secours. La protection du patrimoine culturel. Et le nettoyage des zones sinistrées. Bref, du très concret.
Concernant la Roya, la Vésubie et la Tinée, on songe forcément aux besoins colossaux pour rebâtir routes et ponts. Selon Xavier Pelletier, ces fonds aideraient à « passer des caps, mettre en place des infrastructures durables pour ces vallées ». doit, à l’échelle du pays, dépasser 3 milliards d’euros ou 0,6 % du revenu national brut. En cas de « catastrophe naturelle régionale », les dommages directs doivent dépasser 1,5 % du produit intérieur brut de la région sinistrée. En Paca, le seuil serait de 2,372 milliards d’euros.
Bon à savoir : les dégâts assurables sont pris en compte dans le calcul, à défaut d’être pris en charge. Vous sentez poindre le mal de tête ? Xavier Pelletier concède : «Ce sont des dossiers pas simples à monter, très exigeants. Mais si on le fait avec les Italiens, on doit pouvoir cocher tous les critères d’exigence de l’union européenne. »