Un projet d’envergure pour désaturer toute une région
1. Le projet
Lancé en 2005 à la suite d’un débat public qui conclut à l’opportunité d’une ligne ferroviaire nouvelle pour desservir l’est de la région et phasé en quatre étapes, il se justifie parce que la région Provence-alpes-côte d’azur dispose du plus petit réseau ferroviaire par habitant de France. Par ailleurs, la ligne unique entre Marseille et Vintimille date de 1860 et a été aménagée sur la base de matériels roulants bien moins exigeants et des fréquences de trains et de trafic très en deçà de celles d’aujourd’hui. Il se justifie aussi parce que les gares principales de Marseille, Toulon, Nice et de la Côte d’azur ont atteint leurs limites de capacité. Les statistiques de retards et suppressions de trains sont ainsi supérieures à toutes les autres régions de France. Enfin, il se justifie parce que l’amélioration des performances du réseau ferroviaire entre Marseille et Menton est une condition nécessaire au développement des services. Sans cela, il n’est pas envisageable de faire du train une alternative crédible à d’autres modes de déplacements.
2. Les enjeux
Il s’agit de désaturer les noeuds ferroviaires de Marseille, Toulon et Nice - Côte d’azur pour répondre aux besoins de transports du quotidien des habitants ; d’améliorer les liaisons ferroviaires entre ces métropoles, pour faciliter les déplacements au sein de la Région Paca ; d’ouvrir la région aux autres régions françaises et européennes et de contribuer à la construction de l’arc ferroviaire méditerranéen entre l’espagne, la France et l’italie.
3. La concertation
Celle qui vient de s’ouvrir – maintenue malgré la crise, comme nous l’a confirmé Réseau SNCF – est la première phase de concertation complémentaire. Elle porte sur trois opérations et se déroule actuellement jusqu’au 20 décembre. Pour notre département, l’opération concernée est la gare de Cannes-la Bocca. Pour rappel, le gouvernement a retenu en 2018 le principe de réalisation d’une navette azuréenne dans le cadre de la phase 2 du projet LNPCA.
Celle-ci permettrait, à l’horizon 2035, la circulation de 8 à 9 trains par heure et par sens, dont 6 TER, sur la ligne littorale entre Cannes et Menton. Elle repose sur un certain nombre d’aménagements, dont une gare à 4 voies à quai, sur le site de Cannes Marchandises, en remplacement de la halte actuelle. Deux variantes d’implantation de cette gare ont été proposées à la concertation avec le public au 2e semestre 2019.
Ce dernier s’est exprimé très largement en faveur de la variante dite « SICASIL » et la décision ministérielle du 23 juin 2020 a entériné ce choix. Le dossier support de la concertation publique « Gare TER de Cannes La Bocca » présentant les caractéristiques du projet de gare sera disponible sur le site www.lignenouvelle-provencecotedazur.fr à partir du 1er décembre.
Les deux autres opérations soumises à concertation sont varoises. Il s’agit de la gare ouest de Toulon et de la gare de la Pauline.