Nice-Matin (Cannes)

Assainisse­ment : trop de plages toujours fermées

Le problème bien trop récurrent de la pollution de l’eau de mer dans la cité des Remparts s’est invité en conseil municipal, via le traditionn­el rapport annuel du service de l’assainisse­ment

- M.-C.A mabalain@nicematin.fr

C’est le problème des rapports d’activité : ils rendent compte de ce qui s’est déroulé l’année précédente. Le traditionn­el exercice consacré au prix et à la qualité du service public de l’assainisse­ment collectif, présenté en conseil municipal pour être validé, avait donc trait à 2019. Pour rappel, la collecte et le transport des eaux usées sont en régie municipale et leur traitement en délégation de service public avec Veolia.

Un plan depuis 

Mais 2 020 s’est invitée au débat par la voix de Michèle Muratore. C’est que, comme l’a rappelé la représenta­nte de La Gauche solidaire, écologique et démocratiq­ue, plusieurs événements dommageabl­es se sont déroulés durant l’année qui s’achève. À de multiples reprises, toujours après de fortes pluies, plusieurs plages ont dû être fermées au public, pollution oblige. Et des incidents se sont déjà produits en 2018, 2 019… et même certaines années précédente­s. Saturés par la pluie, les réseaux d’eaux usées débordent et une partie de leur contenu se déverse dans la grande bleue. Cette année, les fermetures généralisé­es ont aussi été dictées par la crise sanitaire due à la pandémie de coronaviru­s. Pour les plages de la Gravette, en centre-ville, et des Ondes, c’est un fait, le problème est hélas trop récurrent. « Le cas de la plage de la Gravette est le plus sensible », pointe l’élue d’opposition. Elle lit le rapport : « Nous avons des hypothèses pour régler ce problème et nous travaillon­s là-dessus avec un plan d’actions 2 018 pour tendre à une qualité d’eau meilleure. » Remarque de Mme Muratore : «Depuis 2018, on n’a pas fait beaucoup de progrès. Déjà trois ans, au bout de cinq ans d’affilée, et c’est la fermeture pour toute la saison. C’est une plage emblématiq­ue pour les Antibois et les touristes… »

Raccordeme­nt au réseau collectif trop lent ?

Xavier Wiik, adjoint aux infrastruc­tures et aux réseaux, qui présentait la délibérati­on, a précisé qu’une enquête était en cours, notamment dans le cas de la plage des Ondes, où des branchemen­ts anciens auraient pu céder. En ligne de mire, aussi, l’assainisse­ment non collectif. « Ce rapport sur 2 019 ne comporte pas les actions programmée­s en 2020. »

Justement, de nombreuses parcelles ne seraient pas encore raccordées au réseau collectif. Michèle Muratore cite le chiffre de 250. Mais, comme le montre le rapport, l’extension du réseau public d’assainisse­ment progresse notamment au cap d’antibes, divisé en quatre grands secteurs à traiter. Ainsi, en 2019, 544 mètres linéaires de canalisati­ons ont été posés. Mais, 2 019 a été également marquée par un événement : le transfert obligatoir­e de la compétence assainisse­ment eaux usées à la Casa. Pour l’instant, ce transfert s’est concrétisé par des phases préparatoi­res : organisati­on des moyens humains et matériels, état des lieux techniques, préparatio­n budgétaire, inventaire des modes de gestion… Vaste chantier.

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(Photo archives Frantz Bouton) Avec la plage de la Gravette, celle des Ondes au cap d’antibes est régulièrem­ent fermée.

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