DX Events passe en digital
Dans la zone commerciale des Tourrades à Cannes-la Bocca ,la ruche des 4 000 m2 d’entrepôts de DX Events ne bourdonne plus depuis des mois. Matériel de sonorisation ou de décoration, mobilier, amplis ou éléments de construction, rien ou quasiment n’a bougé depuis mars. Shimsha Dierickx a fondé il y a trente ans cette entreprise qui collabore à 250 événements par an. Un poids lourd cannois de l’événementiel qui flanche. « C’est un désastre économique. Toutes les boîtes d’événementiel sont en train de fermer. Nous avons une belle clientèle asiatique, russe, britannique, américaine qui ouvrait ses marchés sur la Côte. Ici on est réceptif du monde entier. Si on ne peut plus recevoir d’étrangers, la Côte d’azur est morte » soupire la chef d’entreprise. Pas question pour cette battante de renoncer. « On essaie de trouver des solutions. L’idée : créer un pont entre immobilisme et retour à un temps normal ».
Alors DX Events se réinvente. Contrainte et forcée de dénicher de nouveaux marchés pour perdurer.
Congrès en D
« Durant le premier confinement, on a lancé Bee Wood. Nous proposons nos services aux particuliers ou aux hôtels pour réaliser des aménagements en bois et de la décoration intérieure », explique Shimsha Dierickx. Pas facile à développer en pleine crise sanitaire.
Depuis deux mois, ses équipes à 80 % en chômage partiel planchent sur un nouveau concept d’activité : la réalisation d’événements virtuels en 3D.
« L’idée est de réaliser des congrès virtuels avec auditoriums, stands, espace forum, conférences en live, insertion de vidéos et avatar qui peut s’y promener. Cela implique un gros travail de développement informatique. On concrétise des événements virtuels qui auront lieu début 2021, dans la cosmétologie ou la pharmacologie, des secteurs avec un gros besoin en communication ». Autre innovation bientôt : la création d’une boutique éphémère ouverte au public sur place « pour écouler du stock ». Une période difficile. « Cette politique actuelle de renfermement sur soi est compliquée pour un manager. Ce qui me tient, c’est la valorisation de mes employés, c’est le collectif. Aujourd’hui, on ne peut plus sécuriser l’emploi, mais je reste dans l’action. »