Un collectif de locataires empêche l’installation de nouvelles antennes sur leur toit
Trop, c’est trop… Ils étaient nombreux à être présents dès les premières heures du jour devant leurs immeubles. Les locataires des HLM Châteaufolie ont empêché cette semaine la tenue de travaux visant à rajouter trois nouvelles antennes téléphoniques de l’opérateur Bouygues Télécom, sur le toit d’un bâtiment qui en compte déjà sept. « Nous avons bloqué l’accès à la résidence avec nos voitures dès 6 heures du matin, commente une locataire. Lorsque les ouvriers sont arrivés, ils n’ont pas pu entrer. Tout s’est fait de manière cordiale, sans heurt. Nous avons même partagé un café avec eux avant qu’ils ne repartent. »
Un recours gracieux formulé
Le collectif de riverain reproche au bailleur, Côte d’azur Habitat, de ne pas les avoir consultés au sujet de cette installation. « Supporter sept antennes sur le toit d’un seul immeuble, c’est déjà beaucoup. En rajouter deux nouvelles sans consultation ni des locataires, ni du quartier, c’est inadmissible. Quel impact ces antennes peuventelles avoir sur notre santé ? », interroge le collectif.
Ce dernier revendique une pétition signée par plusieurs dizaines de personnes des HLM Châteaufolie, ainsi que des habitants des alentours.
Une demande de recours gracieux pour la suspension des travaux a été formellement adressée à Côte d’azur Habitat, en copie à Bouygues Telecom et la mairie de Grasse.
Ces trois derniers interlocuteurs, sollicités, n’ont pas donné suite à notre demande de réaction. Impossible donc de savoir – le panneau relatif aux travaux ne le mentionnant pas – si les antennes étaient dotées de la technologie 5G, véritable source de craintes chez certains locataires.
« Nous bloquerons aussi longtemps qu’il faudra », assure le collectif de locataire. Le début d’une longue bataille ?