Nice-Matin (Cannes)

Stella Almondo en finale de Prodiges

Hier soir sur France 2, Stella Almondo s’est brillammen­t qualifiée pour la finale de l’émission Prodiges. On a rencontré la jeune pianiste monégasque chez elle, juste avant la diffusion TV

- ALEXANDRE CARINI acarini@nicematin.fr

Nul besoin de violon pour sanglots longs. C’est au piano que Stella Almondo s’est livrée, corps et larmes. Une sonate à l’automne en compagnie de Beethoven, et la jeune fille semble avoir décroché sa lune. Stella, belle étoile au clair de l’astre musical. La voilà qualifiée parmi les 9 finalistes (trois danseurs, trois chanteurs, trois musiciens) de l’émission Prodiges, dont la demi-finale était diffusée hier soir sur France 2. À l’annonce de son nom, un déferlemen­t d’émotion. Libération, après une extrême concentrat­ion pour rester focus sur son propre mur du son.

« J’ai tellement travaillé en amont pour cette émission, il y a eu tant de préparatio­n que lorsque le speech final est arrivé, j’ai cru que mon coeur allait sortir de ma cage thoracique, confesse la jeune virtuose monégasque. Comme on a pu répéter toute une semaine, lorsque je suis passée, j’ai fait abstractio­n du stress et du contexte, et je suis restée dans ma bulle ». L’émission avait été enregistré­e en août dernier.

Mais hier en fin d’aprèsmidi, on a retrouvé Stella, si impatiente de découvrir sa prestation à la télévision.

« La production nous a juste envoyé deux extraits de son passage en teaser, mais c’est tout », sourit sa maman Nathalie.

Dans sa maisonnett­e cannoise, le piano trône au beau milieu de sa chambre. Maître instrument sur son épais tapis blanc, comme dans un véritable studio. « On a cassé un mur pour faire de la place, et fait insonorise­r les murs pour nos voisins », précise encore Nathalie.

Un Blue Boston rutilant et imposant, « comme il en existe seulement cinq cent dans le monde, et sur lequel jouent Lady Gaga ou Elton John », rien que ça. Celui-là n’appartient qu’à Stella. Et est devenu le fidèle compagnon de tous ses émois. « Au collège, je suis quelqu’un de timide, je suis plus réservée, indique cette brillante élève de 3e à Stanislas. Mais au piano, je peux vraiment me lâcher. Que je sois triste ou heureuse, c’est là que je peux l’exprimer ».

Au-dessus de son lit, deux portraits. Chopin et Michael Jackson pour veiller sur ses rêves, tels de bonnes fées. Et puis le Joker grimaçant juste en face, échappé des Comics DC. Entre musique classique et culture pop, entre douceur et élan passionné, tout l’art de Stella, dont la personnali­té et le talent dépassent largement le cadre de son diplôme acquis au Conservato­ire.

Prodige ? « Oh, non, ça ne veut rien dire... Je ne suis pas Einstein ni une surdouée, tempère-t-elle. Je suis plutôt quelqu’un qui travaille dur, et qui a la chance d’avoir des facilités pour progresser ».

Par petites touches noire et blanche peut-être, mais qui va piano va lontano...

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Triste ou heureuse, c’est au piano que je l’exprime ”

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