Allemagne : une voiture fonce sur des piétons, au moins morts
Les faits se sont déroulés dans une zone piétonne de Trèves. Le conducteur de la voiture pourrait souffrir « de troubles psychiatriques », selon le procureur
Une « scène d’horreur » ,un « conducteur fou » a percuté, hier, en voiture des passants dans une zone piétonne à Trèves, en Rhénanie-palatinat, dans le sud-ouest de l’allemagne, non loin de la frontière avec le Luxembourg tuant au moins cinq personnes avant d’être interpellé.
Un acte de folie
L’homme est un Allemand de 51 ans, selon la police qui exclut à ce stade l’hypothèse d’un motif politique, terroriste ou religieux. Le responsable du drame, un natif de la région, souffrait de troubles psychiatriques qui pourraient avoir joué un rôle dans son acte, a indiqué le procureur Peter Fritzen lors d’une conférence de presse en début de soirée. Le véhicule, un SUV qui roulait à vive allure, a « heurté et écrasé des passants au hasard », a décrit un responsable de la police locale, Franz-dieter Ankner.
« Ce qui s’est passé à Trèves est choquant. Nos pensées vont aux proches des victimes, aux nombreux blessés et à tous ceux qui sont en ce moment en service pour s’occuper des personnes touchées », a réagi le porte-parole d’angela Merkel, Steffen Seibert, sur Twitter.
Un bébé a été tué
« Des gens ont été arrachés à la vie en une seconde, tués par cet acte de folie, y dont un petit enfant, un bébé », a déclaré à la presse la dirigeante de l’etat régional où se sont déroulés les faits, la Rhénanie-palatinat, Malu Dreyer.
Le bilan des personnes décédées pourrait encore augmenter, selon un porte-parole de la police, évoquant « plusieurs morts ». Quinze personnes ont été blessées, dont certaines « grièvement », selon le maire de la ville, Wolfram Leibe, évoquant un « conducteur fou ». Plusieurs enfants feraient partie des blessés, selon les médias locaux. Le véhicule a été saisi par les enquêteurs.
La police et la municipalité de Trèves ont demandé de leur transmettre les photos ou vidéos de la scène plutôt que de les poster sur les réseaux sociaux.
« C’est une scène d’horreur » ,a déploré un porte-parole de la police. En plus de la quinzaine de blessés, « de nombreuses personnes traumatisées ont besoin de soins », a-t-il précisé.
L’auteur présumé connaissait des problèmes psychologiques, selon un de ses anciens voisins, qui sur la chaîne d’informations NTV a dit avoir reconnu son numéro de plaque d’immatriculation. Il avait des soucis d’argent et des « problèmes avec son père », selon ce témoin.
Un profil non confirmé par les enquêteurs, hier en fin de journée. Selon l’agence de presse allemande DPA, citant des sources proches des services de sécurité, les enquêteurs ne disposent pas d’éléments pointant en direction d’un attentat terroriste.
Des faits similaires en Europe
Si l’origine de ces faits n’est pas encore totalement établie, ils interviennent dans un contexte tendu. Plusieurs attentats islamistes avec des véhicules fonçant dans la foule ont touché plusieurs pays d’europe, dont la France, lors du 14-juillet 2016 à Nice, en Espagne, les 17 et 18 août 2017 sur las Remblas à Barcelone, en Angleterre, le 18 août 2018 à Londres aux abords du Parlement.