Que ça fait du bien !
En battant le Stade Rennais chez lui avec la manière, le Gym s’est offert un vrai bol d’air
Il y a bien longtemps que L’OGC Nice n’avait pas eu ce brin de réussite qui permet de faire basculer un match, voire une saison, du bon côté. Hier soir, cela s’est joué à cette tête de Guirassy qui a empêché Bourigeaud de tromper Benitez et gâcher tout ce que les Niçois avaient fait de très bien, avec mais aussi sans le ballon.
Après trois défaites de suite, le Gym a signé un succès ô combien précieux dans la course au maintien dans laquelle il s’était retrouvé à force d’enchaîner les prestations sans saveur, les erreurs grossières et les premières périodes infâmes. Hier, il a une fois encore offert un but sur un plateau, celui de l’égalisation de Rennes, qui aurait dû être mené 3-0 si Myziane avait mis autant de conviction dans ses frappes que dans ses replis défensifs.
Ursea : « Boudaoui a été monstrueux »
Lors de ce premier acte, un joueur a survolé les débats et impressionné les suiveurs bretons qui ne s’attendaient pas à cette tempête venue du désert. Elle se dénomme Hicham Boudaoui. Premier joueur choisi par le staff au moment de l’élaboration du onze, le milieu algérien a affiché un niveau de jeu exceptionnel durant trente minutes, volant la vedette à Camavinga qui n’a jamais su comment s’y prendre pour stopper la tornade. Il était redevenu le joueur infernal, virevoltant et déroutant de la préparation. Boudaoui a attaqué, défendu, dribblé, obtenu un penalty, débordé, jonglé et taclé. « Si je devais décrire son match en un mot, je dirais monstrueux », a lâché Adrian Ursea, après son quatrième succès sur le banc niçois qui est venu récompenser ses choix, comme celui de lancer Daniliuc sur le côté droit de la défense. Salué depuis des mois par son investissement au quotidien et son état d’esprit exemplaire, l’autrichien a choisi son moment pour inscrire son premier but sous le maillot niçois, son premier chez les professionnels. Il s’est mué en sauveur en déviant de la tête un coup franc ajusté de Gouiri, l’autre grand bonhomme de cette soirée aux airs fondateurs. Car, il y a bien longtemps que le Gym n’avait pas affiché autant de convictions dans son jeu, de cohésion et de volonté. Il s’est créé une foule d’occasions, ce qui lui change la vie et lui redonne le droit de croire à autre chose qu’à une fin de saison avec la boule au ventre.
Depuis son banc, la paire Gioria-digard n’a jamais cessé de donner de la voix, poussant Myziane et Kamara à en faire toujours plus dans les phases défensives sur les côtés ou exhortant Claude-maurice à aller de l’avant, ce qu’il est parvenu à réaliser avec brio. C’est la preuve que le Gym bouge encore. « J’aime beaucoup quand les joueurs vont au bout d’eux-mêmes, c’est la moindre des choses quand on fait ce si beau métier ,a lâché Ursea. Ils ont tous été exemplaires, affichant un état d’esprit magnifique. Il faut s’appuyer sur ça. »
« On pourra dire qu’on a franchi un cap quand on aura réalisé une série, a appuyé Hassane Kamara. C’est un vrai soulagement d’avoir gagné ce match, mais on s’est déjà effondré après un sursaut. On doit continuer à être investis de la sorte et ne surtout pas se voir trop beaux. »
Dans trois jours, la réception de Nîmes peut lui permettre de s’échapper du bas-fond de la Ligue 1.
Nice devra en mettre tout autant qu’hier soir à Rennes pour ensuite aborder le derby en Coupe de France, contre Monaco, avec un élan nouveau et une formidable idée derrière la tête.
Ne pas se rater contre Nîmes