Philippe Vardon, RN : « Ça suffit, nous voulons de vraies solutions »
Et si ce nouveau confinement décrété pour au moins un mois, ne durait en réalité qu’une semaine dans les Alpes-maritimes ? C’est possible, voire même probable, si l’on en croit les déclarations de Christian Estrosi. Le président de la Métropole niçoise affirme avoir négocié une sorte de « clause de sortie » directement avec Jean Castex.
Dès la semaine prochaine ?
« C’était clairement visible sur les courbes présentées par le Premier ministre lors de son allocution, souligne l’élu azuréen. Nous sommes la seule région concernée par ces nouvelles mesures dont le taux d’incidence baisse alors qu’il augmente dans toutes les autres. Sans doute par ce que nous avons été les premiers à avoir été confinés le weekend et que nous sommes aussi la région qui vaccine le plus. C’est ce qui m’a amené à demander à Jean Castex que nous puissions sortir de ce confinement sans attendre les quatre semaines si notre taux d’incidence repassait sous la barre des 400... Et il en est d’accord », assure Christian Estrosi.
Et pour le président de la Métropole niçoise ce seuil salvateur pourrait être franchi « dès le milieu de la semaine » : « Nous sommes déjà passés en dessous des 10 % de taux de positivité puisque nous sommes désormais à 8,5. Notre taux d’incidence est aujourd’hui [hier] de 447. Et si la baisse de la saturation des services de réa n’est pour l’heure qu’artificiellement due aux transferts de patients vers d’autres régions, une amélioration est à prévoir de ce côté-là aussi puisque nous enregistrons d’ores et déjà une diminution sensible du nombre d’hospitalisations. »
L’élu azuréen espère donc que d’ici une semaine tous les voyants seront au vert pour autoriser une sortie anticipée du confinement. « C’est pour cela », qu’il en « appelle à la population azuréenne qui s’est déjà montrée exemplaire à continuer à se mobiliser ». «Onaunenjeu, martèle Christian Estrosi, et on va y arriver. » Conjointement avec Renaud Muselier, le président de la Région Sud, il n’entend pas laisser gâcher cette chance d’une « libération anticipée » et annonce d’ailleurs «une tolérance zéro » à l’égard de ceux qui ne respecteraient pas les gestes barrières dans les transports régionaux. La région va également distribuer 150 000 masques FFP2 aux mairies et aider financièrement les commerçants fermés à créer notamment leur site Internet...
Si le gouvernement « arrête de changer de pied »
En attendant de pouvoir rouvrir peut-être plus tôt que prévu. Du moins si le gouvernement tient ses engagements.
Christian Estrosi reconnaît que ce n’est pas toujours le cas : « Si j’ai un reproche majeur à faire à ce gouvernement ce n’est pas de confiner, c’est plutôt de changer de pied tout le temps au risque de décrédibiliser la parole publique et de perdre la confiance de nos concitoyens. »
Pour l’élu azuréen «il est temps de se fixer une règle et de s’y tenir ». À voir si celle du déconfinement anticipé est respectée. « Les Alpes-maritimes et Nice ont été soumis au couvre-feu avancé et au confinement le week-end avant tout le monde.
Après ces semaines d’efforts - manifestement inutiles que nous offre le gouvernement ? Pour
“fêter” l’anniversaire du premier confinement, nous aurons donc droit à nouveau à l’enfermement et à la fermeture de très nombreux commerces », réagit Philippe Vardon, le patron du Rassemblement national pour le bassin niçois. Et le conseiller municipal RN raille Christian Estrosi : «Que vaut encore sa parole ? Lui qui réclamait le confinement le week-end il y a un mois, nous disait il y a deux semaines qu’il ne fallait pas plus, et déclare maintenant que ce confinement ne sera pas suffisant ». Pour Philippe Vardon, « il est grand temps de dire que ça suffit, que nous voulons de vraies solutions : des lits, des soins ».