Impliqué dans un accident mortel, de nouveau en infraction à Nice
Il doit être entendu par un juge d’instruction dans les jours à venir pour s’expliquer sur le drame de la route dont il a été l’un des protagonistes. Le 7 septembre 2019, au petit matin, sa voiture (une épave) s’est envolée dans un virage route de Bellet à Nice. Il avait un peu bu. Sa ceinture de sécurité et celle de sa passagère n’étaient pas attachées. Une jeune fille de vingt ans a été éjectée. Elle a trouvé la mort.
À l’époque, contrairement à ce qu’il arrive parfois, la justice avait laissé libre Nourse, 25 ans, avec l’obligation néanmoins de ne pas conduire.
Or, le 1er janvier dernier, vers 2 heures du matin, en plein couvre-feu, la police municipale a tenté de le contrôler alors qu’il était au volant d’une Volkswagen boulevard René-cassin. Il se savait en tort. Il a tenté d’échapper à la patrouille, grillant un feu rouge puis fuyant à pied après avoir abandonné le véhicule. Il sera interpellé caché derrière une palissade. Son alcoolémie était légèrement positive mais le procès-verbal a été mal rédigé et cette infraction n’a pu être retenue contre lui.
Bénéficiant là encore d’une certaine mansuétude, il est resté libre avec une convocation en justice. Il ne s’est pas présenté la première fois. À la seconde convocation, la semaine dernière, le parquet a décidé de le juger en comparution immédiate.
« Une tendance à la fuite »
Dans le box des prévenus, Nourse, chômeur, ancien préparateur de commandes, l’affirme : « C’était pour garer la voiture d’un ami alcoolisé. Moi je n’avais bu qu’une seule bière. » Pourquoi a-t-il tenté de fuir ? « J’ai déjà un mort sur la conscience. La peur m’a fait faire n’importe quoi. »
« Cet homme a pris le volant en violation de toutes les règles… Cette tendance à la fuite, on l’a aussi dans vos explications », lance le procureur Thibault Rossignol à l’adresse du chauffard. Le magistrat requiert dix-huit mois de prison à exécuter immédiatement et une interdiction de conduire pendant trois ans.
En défense, Me Valérie Février suggère que la peine soit assortie du sursis voire, au pire, effectuée sous le régime du bracelet électronique pour ne pas compromettre la recherche d’emploi de son client, très marqué psychologiquement, selon elle, par la tragédie de 2019. Le tribunal présidé par Edouard Levrault dépassera les espoirs de la défense en condamnant Nourse à un an de prison avec sursis. La peine est assortie d’une interdiction de conduire pendant trois ans et 200 euros d’amende pour le feu grillé. Une condamnation qui risque néanmoins de peser lourd quand le jeune homme devra répondre de l’homicide involontaire de sa passagère. Le parquet l’a également prévenu : il demandera au juge d’application des peines la révocation du contrôle judiciaire actuel. La liberté de Nourse reste donc fragile.