QUEL ÉTÉ SUR LA CÔTE ?
Restauration et tourisme plombés par le virus Les professionnels prêts à redémarrer. Ils attendent une date
Les Azuréens ont grand besoin de s’évader. En retour, la Côte ne peut se passer des vacanciers. À quoi ressemblera l’été ? Difficile de l’esquisser, même si une sortie de crise envisagée en mai désormais, et forcément progressive, permet d’espérer une saison animée. Les Alpes-maritimes ont une carte à jouer. De même que le Var, en tête des départements les plus recherchés sur le site d’abritel, à l’horizon de l’été 2021. Dans une étude réalisée au début de cette année par ce poids lourd de l’hébergement, seuls 13 % des Français ne pensent pas repartir en vacances en France avant 2022. Et surtout, un peu moins d’une famille sur deux prévoit un premier séjour dans l’hexagone en juillet-août. Le Var s’octroyant la tête du classement dans les recherches, même si le tourisme vert gagne des parts - Lozère, Vaucluse, Lot, Dordogne ou Drôme…
Côté Airbnb, les propriétaires ont bénéficié d’un revenu complémentaire médian de 1 200 euros entre le 1er juin et le 31 août 2020. Mais dans le Var, c’était plus : 1 640 euros . Et dans les Alpes-maritimes : 1 490 euros.
« Bis repetita »
Pour l’été à venir, tant que l’incertitude sur l’ouverture des restaurants n’est pas levée, les locations se concentrent surtout sur les meublés. Locations entre particuliers. « Au grand bénéfice d’abritel, Airbnb et autres plateformes », confirme Didier Arino, directeur du cabinet de conseil Protourisme. « La tendance est plutôt bonne aussi pour les Gîtes de France. En somme, les lieux où l’on peut se faire à manger s’en sortiront. C’est beaucoup plus incertain pour l’hôtellerie, les villages vacances et les campings. » D’une façon générale, et cela ne surprendra personne, Didier Arino est perplexe sur les chances de succès d’une saison qui débute donc, théoriquement, au mois d’avril. « Trop d’incertitudes, compte tenu de la situation sanitaire. J’ai l’impression que l’on repart sur une année bis repetita de 2020. L’été se fera car il est impossible de s’en passer. On note toujours une grande appétence des Français pour les vacances. Ils sont au moins aussi nombreux que l’an passé à vouloir en profiter. 30 % des partants souhaitent aller à l’étranger, même s’il n’est pas sûr que ce soit possible. Les professionnels n’ont pas d’inquiétude sur le taux d’occupation en juillet-août. Mais cela ne suffit pas. »