Nice-Matin (Cannes)

Commerces fermés : la liste pourra évoluer en cas d’« aberration »

Le ministre délégué aux PME, Alain Griset, a mis en avant la volonté du gouverneme­nt de traiter le cas de l’ouverture ou non des commerces « au cas par cas ».

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On va éviter tous les jours de modifier les règles », a déclaré Alain Griset à l’occasion du « Grand Jury » RTL-LCI-LE Figaro. « Mais si jamais vraiment il y a une aberration, c’est possible, on ne sait jamais, on regardera positiveme­nt ».

« On regarde au cas par cas », a assuré le ministre. Vingt-et-un millions d’habitants, dont les 12 millions de la région parisienne et plus d’un million d’azuréens, sont soumis pour au moins quatre semaines à un nouveau confinemen­t, certes plus léger que lors des deux épisodes de 2020. Le changement le plus visible concerne la fermeture depuis samedi de 90 000 commerces jugés non essentiels. Parmi ceux qui peuvent rester ouverts figurent toutefois les fleuristes et magasins de plantes, les chocolatie­rs, les magasins de musique et les salons de coiffure. Les boutiques de vêtements ont par exemple dû fermer, sauf pour le « click & collect », où les clients peuvent commander en ligne et récupérer leur achat sur place. Le président du Medef avait jugé samedi que les critères de fermeture trahissaie­nt une « folie bureaucrat­ique ». « A Bercy on est sur le pragmatism­e, sur l’écoute, la concertati­on, donc si on voit que telle ou telle mesure peut être améliorée, on le fera passer chez le Premier ministre » ,a encore répondu Alain Griset.

Il a également confirmé que des mesures seraient annoncées prochainem­ent pour aider les commerces qui disposent de stocks importants qui n’ont pas pu être écoulés, comme les magasins de vêtements ou de chaussures. « Cette semaine, (le ministre de l’economie) Bruno Le Maire m’a demandé de revoir les différents représenta­nts et nous annonceron­s une mesure spécifique pour les stocks », a dit M. Griset.

« On va essayer de trouver une solution adaptée pour chacun », a-t-il assuré.

Qualifié de « confinemen­t » par le Premier ministre Jean Castex lors de la présentati­on du nouveau tour de vis de l’exécutif, jeudi, le dispositif aujourd’hui en vigueur dans seize départemen­ts de l’hexagone, dont les Alpes-maritimes, « n’est pas un confinemen­t », a déclaré Gabriel Attal, hier sur BFMTV. Le porte-parole du gouverneme­nt abonde dans le sens d’emmanuel Macron, qui avait pointé les différence­s d’approche par rapport aux décisions radicales du printemps et de l’automne dernier. «Un confinemen­t, on vous demande de rester chez vous. Ce n’est pas la logique de ce qui a été décidé et des mesures de freinage qui ont été annoncées », a résumé Gabriel Attal. « Le confinemen­t n’est pas la clé, c’est la vaccinatio­n. » « Depuis un an, on a beaucoup appris sur ce virus. On a notamment appris que quand vous êtes en extérieur et que vous respectez les gestes barrières, vous avez infiniment moins de risques de contracter le virus » a-t- il déclaré au JDD. «Oui, il y a un an on disait restez chez vous. Aujourd’hui, c’est pas ce qu’on dit. On dit chacun chez soi, parce qu’il ne faut pas se rendre dans des domiciles autres que le sien, mais on peut aller dehors pour souffler, pour s’aérer.»

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(Photo AFP) Alain Griset, ministre délégué aux PME.

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