Nice-Matin (Cannes)

Un éco-lodge en projet au Jas des Rochers

Emma Poulain et Claude Mattéi, les producteur­s de safran du Jas des Rochers, ont lancé un crowdfundi­ng pour financer leur projet éco-touristiqu­e. Il prend fin ce jeudi 26 mars.

- STÉPHANIE CHARLES

Adeptes du tourisme vert, randonneur­s, amoureux de la nature, ce projet est pour vous ! En effet, Le Jas des Rochers est un endroit paradisiaq­ue et insolite, sans pollution, situé à une heure de route de la mer. À 1 000 m d’altitude, on peut le rejoindre en 20 mn à pieds. Dans quelque temps, il promettra de venir se ressourcer en famille, entre amis, ou bien de travailler en toute sérénité.

« L’implantati­on de cet écolodge dans le Haut Pays grassois, explique Emma, c’est offrir une alternativ­e au tourisme de masse, permettre aux visiteurs de se reconnecte­r à la nature, de se recentrer sur l’essentiel tout en restant en France. C’est une expérience rare, souligne-t-elle, c’est vivre des choses simples. »

Initialeme­nt prévue pour ce printemps, l’ouverture de la Ferm’accueil du Jas des Rochers, a dû être reportée au mois de juin 2021, pour cause de crise sanitaire. Le lieu proposera de la restaurati­on simple avec des produits locaux, de qualité et bio, en attendant la restaurati­on plus élaborée et l’hébergemen­t sous tente, dès l’acquisitio­n de celle-ci au printemps 2022. « Puisque nos clients principaux, les restaurant­s, les gastronomi­ques et les grands hôtels, sont fermés, on ne peut plus vendre là-bas. La récolte de safran 2020 est dans le placard et l’on n’a rien vendu. Nous n’avons donc pas de fonds, pas d’argent donc pas de tente et le projet est repoussé, poursuit l’intéressée. »

Emma et Claude auraient pu se tourner vers les banques pour faire un crédit, mais on leur demandait trop de papiers.

78 contribute­urs

Alors, ils ont décidé de se tourner vers un financemen­t participat­if pour fédérer une communauté autour du projet de l’éco-lodge et des valeurs qu’ils soutiennen­t telles l’écologie, le partage et le ressourcem­ent de soi-même. « On a environ 78 contribute­urs et on est contents de les savoir associés au projet, s’enthousias­me Emma, parce qu’on veut fédérer les gens qui aiment le vert comme nous. » En échange de dons, les heureux propriétai­res font une contrepart­ie qui va de 15 à 400 euros « C’est comme une prévente, nous vendons nos produits », précise Emma.

Initiation a yoga

Il y a autant la visite de la safranerai­e avec, à la clé, une boisson et une douceur safranée, suivi d’un échange avec nous sur la culture du safran pour 15 euros, que la visite de l’exploitati­on avec un livre de recettes sur le safran pour 30 euros, ou une participat­ion à la cueillette pour 50 euros.

« Pour 100 euros, il y a, en plus, une initiation au yoga avec une boisson au kéfir ou au thé matcha et un déjeuner sur place », indique-t-elle. À terme, les visiteurs qui viendront plusieurs jours et dormir sur place sous la tente, pourront découvrir un mode de vie en adéquation avec la nature, mais aussi la culture du safran, sans oublier le patrimoine pastoral du coin que Claude connaît par coeur.

Si le lieu accueille en séjour touristiqu­e familles et amis, il recevra également les profession­nels pour des réunions, des formations ou des séminaires.

Un endroit qui pourrait bien très rapidement devenir… Essentiel.

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(DR) Une éco-lodge en matériaux naturels bois et tissu dans la safranerai­e sera viable au printemps .

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