Des images pour frapper les esprits
Avec PASSAJ à l’acte de l’association Montjoye, les clichés en forme d’uppercut contre le harcèlement, les coups, les viols.
Il y a des corps marqués et des visages marquants sur les affiches. Des marionnettes tristes, des peaux bleuies et des yeux rougis, jamais de sourire mais toujours des regards brisés. Le rez-de-chaussée de l’hôtel de ville abrite depuis la journée de la femme l’exposition PASSAJ à l’acte, de l’association Montjoye (1) dont la date de fin n’a pas encore été déterminée.
Des photographies uppercut contre le harcèlement, les coups, les viols des corps et de la vie privée. « Libérer la parole mais aussi ouvrir les yeux des familles des voisins des amis. Les mentalités doivent changer, ce n’est pas dénoncer, c’est protéger un être en danger », annonce l’élue Laure Roulin.
Mots insoutenables maux inacceptables
Une campagne coup de poing pour dénoncer, prévenir mais aussi éduquer avec en légende des hashtags prières ou revendications : « Respecte-moi », « Vos actes brisent ce que je suis. » Des mots insoutenables pour des maux inacceptables, idée et mise en scène signées par des collégiens qui ont également joué le jeu du shooting. « Il faut travailler dès le plus jeune âge sur la violence ordinaire et la communication positive. Apprendre que tout le monde a droit au respect pour que la société, demain, soit meilleure », ajoute la conseillère municipale.
Les clichés reflètent la réalité de toutes les formes de violences verbales, psychologiques et physiques qui frappent partout. « Ce n’est réservé à aucune catégorie socioprofessionnelle. Ça touche tout le monde sur un schéma basé sur l’emprise affective et, ou, financière avec une graduation qui fragilise », explique l’équipe spécialisée de l’association initiatrice du projet qui en connaît parfaitement tous les rouages et les dégâts.
« Notre expo est itinérante pour interpeller partout où on nous le demande, établissements scolaires, lieux associatifs, service jeunesse, missions locales ou mairie. » Cette opération artistique et symbolique n’est que le premier round de la responsable de la petite enfance et de la lutte contre les discriminations. Dans la même perspective les agents municipaux sont actuellement sensibilisés à l’écoute des victimes de violences conjugales afin de multiplier les lieux d’accueil, en dehors de la police municipale ou de la gendarmerie nationale, des associations et du dispositif d’alerte dans les pharmacies.
1. L’association Montjoye oeuvre sur quarante-et-un sites répartis dans onze communes des Alpes-maritimes, notamment pour la protection de l’enfance et de la famille, dans une dynamique territoriale de proximité et de partenariats à travers trois pôles : sociojudiciaire, hébergements, prévention éducative et insertion.
■ infos sur www.passaj.fr et contact au 04.97.10.20.80. ou passaj@montjoye.org