Un collège Samuel-paty ?
Le collège de la Fontonne héberge la fresque Liberté, réalisé par l’artiste Jérémy Besset en hommage à Samuel Paty. Il a proposé de rebaptiser l’établissement au nom de l’enseignant.
Liberté. “Graffé” en lettres capitales, au centre d’une fresque hommage à Samuel Paty. L’artiste Jérémy Besset, dans le cadre du festival Coul’heures d’automne, quelques jours après l’impensable et indicible acte de barbarie, le 16 octobre dernier, avait, à sa manière, réaffirmé l’importance de l’un des « piliers de notre République » : la liberté d’expression. L’oeuvre, un temps exposée en plein air au niveau du rond-point Weissweiler, a déménagé hier, au sein du collège de la Fontonne. Une initiative de la municipalité, largement saluée par l’artiste. « Le message qu’essayait de véhiculer Samuel Paty concernant la liberté d’expression a aujourd’hui une résonance particulière. Je n’ai, finalement, que réinterprété ce message. Je ne suis qu’un outil. » Micro à la main, béret sur la tête et masque sur la bouche, l’artiste a détaillé le cheminement qui l’a conduit à réaliser cette carte de France hommage à l’enseignant disparu. Mais également la raison d’une approbation totale lorsqu’on lui a proposé de l’installer dans le collège antibois. «Dans une école laïque, c’est important que des enfants qui se construisent en tant qu’adultes le fassent avec cette liberté fondamentale. La liberté d’expression est un pilier de notre République. Les enfants doivent savoir quelle leur appartient à tous. » Devant les élus ainsi que, notamment, la principale du collège Sandrine Mauruc, une trentaine de collégiens a silencieusement écouté Ma France, de Jean Ferrat, avant de citer le poème Liberté, de Paul Eluard puis, enfin, d’entonner La Marseillaise.
Plus tôt, Jérémy Besset avait proposé de rebaptiser le collège au nom de Samuel Paty. Si rien n’est impossible, c’est encore loin d’être fait.