Une résidence pour les saisonniers
35 appartements pouvant accueillir jusqu’à 70 personnes ont été inaugurés, hier, au niveau de la rue du Jardin-secret. Un projet porté par l’umih.
Pour qu’il puisse sortir de terre à hauteur du numéro 245 de la rue du Jardin-secret, non loin du centre de Juan-les-pins, Henri Matey, président de l’umih Antibesjuan-les-pins, a fait des pieds et des mains. Si bien que, cette résidence bâtie essentiellement pour des salariés d’emplois saisonniers l’été, c’est un peu la sienne. « C’est une grande fierté, admet-il. C’est la première résidence de ce type en France qui est financée dans de telles proportions par l’umih. »
euros financés par l’umih
Trente-cinq appartements et une capacité d’accueil de soixante-dix places. C’est ce projet qu’ont financé plusieurs partenaires, dont la Région et le Département – à travers un bail emphytéotique, le conseil départemental étant propriétaire du terrain. Mais, comme l’a souligné Henri Mathey, l’umih a également mis la main à la poche puisque l’organisme a déboursé environ 500 000 euros (18 % d’un financement total estimé à plus de 4,4 millions d’euros). « Créer une telle résidence était essentiel à Antibes-juanles-pins. Chaque été, nous avons entre 2 000 et 2 500 saisonniers ici. Et la première problématique est celle du logement, sachant que c’est de plus en plus difficile de trouver des appartements libres et à un coût raisonnable. »
C’était aussi cette problématique que l’umih voulait résoudre. C’est connu, en plaine saison estivale, un loyer moyen à proximité du centre de Juan-les-pins peut atteindre des sommets. Ici, hors aide au logement, un studio reviendra à 297 euros par mois et par personne. Soit « entre 15 et 20 % d’un salaire net. Nous souhaitions ne pas aller au-delà », a assuré Thierry Grégoire, président de l’umih saisonnier.
Le maire, Jean Leonetti, a salué l’aboutissement d’un projet « qu’il va falloir multiplier à l’avenir, à condition, comme ici, que ce ne soit pas cloisonné et que cela puisse ainsi profiter l’été à des saisonniers. Et, le reste de l’année, à des étudiants ou bien par exemple des apprentis. »