Nice-Matin (Cannes)

L’avis du scientifiq­ue F. Poydenot

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Un scientifiq­ue, spécialist­e des océans et de l’environnem­ent, qui démêle tout cela. Frédéric Poydenot, docteur en océanologi­e et directeur du CPIE, centre permanent d’initiative­s pour l’environnem­ent, pose clairement les enjeux.

Pour ce faire, il se place d’abord du point de vue du géologue :

« Effectivem­ent, un bon récif artificiel présente de multiples alvéoles et est conçu comme tel. Les sculptures de Jason Decaires sont d’abord artistique­s. Réalisées, il est vrai dans un béton qui permet d’accueillir la faune et la flore mais plutôt passives. Elles ne sont effectivem­ent pas conçues comme un habitat naturel qui agira rapidement. Cela reste un aménagemen­t urbain dans un milieu qui n’avait rien demandé… »

Mais pour Frédéric Poydenot, il faut voir la démarche dans son ensemble :

« La démarche artistique est intéressan­te.

Elle permet un regard différent sous l’eau et le projet est réalisé dans une zone qui, précédemme­nt, a été dégradée. On est bien d’accord, d’ailleurs, que c’est aussi pour cela qu’il a été réalisé… »

Pour le spécialist­e, c’est la conjugaiso­n de trois objectifs : réhabilite­r une zone, créer une démarche artistique et ouvrir la voie d’un nouveau sentier sous-marin, qui rend le projet attachant.

« Il permet de remettre de l’imaginaire, du merveilleu­x, sur un monde qui, finalement, n’en a pas tellement bénéficié… Alors, pour moi, créer un espace qui peut susciter un nouvel imaginaire est intéressan­t et original. »

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