Campus universitaire : objectif septembre
En travaux depuis janvier, l’ancien Palais de justice devra être prêt à accueillir 500 étudiants à la rentrée 2022. Des questions demeurent en suspens pour l’opposition.
Compte à rebours. Évoqué depuis de longues années, le pôle centralisateur de la vie étudiante à Grasse est, depuis le 4 janvier et le début du désamiantage, en mouvement dans l’ancien palais de justice.
Campus qui doit, accueillir, à terme, près de 500 étudiants. Soit la moitié des effectifs visés par la commune pour l’ensemble de ses sites universitaires.
Des espaces de vie étudiante (dans l’ex-salle des Pas perdus et les différents cabinets), un petit amphithéâtre (dans l’ex-salle d’audiences), une salle des professeurs (là où se trouvait la chambre du conseil), des terrasses et un grand amphithéâtre de 150 places – qui reste à construire – prendront place dans le bâtiment de 2 773 m2. Montant prévisionnel des travaux : 7,3M d’euros.
Éviter la « fuite des cerveaux » ailleurs
Avec une ambition : que tout soit prêt pour la rentrée de septembre 2022, de crainte de voir les différents programmes s’implanter ailleurs. Dans une ville du littoral, par exemple...
Ainsi, deux délibérations étaient présentées aux élus du conseil municipal, mardi. D’un côté, la mise à disposition du bâtiment à l’agglomération (détentrice de la compétence de l’enseignement supérieur) par la Ville ; de l’autre, la délégation de la maîtrise d’ouvrage à la Ville par l’agglo. Un va-et-vient technique qui n’a suscité aucun débat sur la forme. Le projet en lui-même, par contre...
«Nous avons fait un recours gracieux [le 9 décembre] contre le permis de construire, rappelle Paul Euzière (Gatea). Sans réponses satisfaisantes. On va donc s’abstenir. On n’est pas contre un projet de campus mais l’on veut des réponses. » Courrier portant, notamment, sur le respect du plan local d’urbanisme et des limites de propriété, Gatea estimant que le projet déborde de la parcelle contenant l’ancien palais.
Mais surtout, sur la sécurité des biens et des personnes. Principale crainte : que les parois à édifier pour le futur amphithéâtre ne viennent percer le grand réservoir d’eau (100 000 t, assure-t-il) situé sous la montée du Casino. «Je vous communiquerai ça dans la semaine, promet le maire, Jérôme Viaud. Vendredi ; au pire, lundi. »
Recours au tribunal administratif
En attendant, Gatea a déposé un recours contentieux au tribunal administratif de Nice. De quoi retarder le chantier ? La majorité, elle, semble sûre de son fait, estimant, études à l’appui, qu’il n’y a « pas de risque, donc pas de sujet. » Gageons que la réponse à Paul Euzière sera aussi limpide et dissipera les doutes, le recours étant déposé « à titre conservatoire. » Stéphane Cassarini et Myriam Lazreug – ainsi que les autres élus d’opposition (1) – se sont aussi abstenus, cette dernière expliquant ne pas « avoir eu accès aux deux recours [celui de Gatea et l’autre d’une riveraine] » malgré sa demande et l’aval de la Cada [commission d’accès aux documents administratifs]. Intervention qui sera suivie d’un échange aux airs de règlement de comptes [lire plus loin].