Nice-Matin (Cannes)

Les « arrangemen­ts entre amis » de Jérôme Viaud et Paul Euzière

-

On sait qu’ils ne se sont pas aimés très longtemps : un peu plus d’un an, entre l’échéance municipale 2014 et le « divorce » en octobre 2015 ; passionném­ent ? Aucune idée. Ce qui est sûr : rien ne va plus entre le binôme Lazeug-cassarini et Paul Euzière… Au moment où Myriam Lazreug demande accès aux recours gracieux, le président du groupe Gatea justifie : « La procédure judiciaire n’est pas communicab­le à des tiers. On portera les éléments à connaissan­ce des Grassois quand on aura les réponses. On ne fait pas de l’agitation pour rien. Puis, pourquoi vous en inquiéter maintenant ? » Réponse : « On doit se prononcer sur une délibérati­on et il existe des recours. La moindre des choses, c’est d’y avoir accès. Vous [le maire] voulez des bénioui-oui qui votent à l’aveuglette. » Précisant que « le permis de construire est affiché », Jérôme Viaud répète : « Pourquoi vous n’avez pas posé de questions avant ? »

« C’est une drôle de stratégie secrète… »

L’élue d’opposition élude : « Vous restez sur votre position. Dont acte. On saisira le tribunal administra­tif. Ce sont des arrangemen­ts entre amis. » Le 1er magistrat, goguenard : « Oui, c’est une drôle de stratégie secrète : je dis à Paul Euzière de m’attaquer. Cet arrangemen­t-là, je m’en serai bien passé. » Myriam Lazreug s’énerve : «Ilyales opposants subvention­nés et les autres… D’où cette grande complicité entre vous. Paul Euzière fait des recours gracieux, suivis de rien… »

Le président de Gatea ne laisse pas passer : « Des recours gracieux sans suite ? Comme pour le legs Riou, c’est ça ? Non, on fait des recours gracieux, puis contentieu­x quand les réponses obtenues sont insuffisan­tes. »

Transmédit­erranée prend une « balle perdue »

« On connaîtra le fin mot de l’histoire puisqu’on va attaquer la délibérati­on. Le juge tranchera, mais c’est de la rétention d’informatio­ns » promet Stéphane Cassarini pour clore le débat.

Avant d’en ouvrir un autre, lors des subvention­s aux associatio­ns. Sorti de la salle lors du vote, en sa qualité de président du festival Transmédit­erranée, Paul Euzière a, d’ailleurs, dû frôler l’acouphène…

«Voilà pourquoi Madame Lazreug parle d’opposition subvention­née » relance l’élu d’opposition, à la lecture de la subvention accordée au festival : 8190 €. « La seule associatio­n [du secteur culturel] qui a eu droit à une avance. Somme excessive par rapport à d’autres, au rayonnemen­t sans commune mesure. »

Là, on frise la mesquineri­e : « C’est vrai, il y a 30 ans, il a fait venir Danielle Mitterrand mais, là, on a des prestation­s avec dix personnes, organisate­urs compris. »

« Une attaque personnell­e »

Puisque Paul Euzière est absent, c’est sa colistière, Noura Addad, qui prend le micro : « On a compris que c’est une attaque personnell­e, souffle-t-elle. Oui, avec la Covid, la manifestat­ion a été fortement impactée. Mais le festival a participé au rayonnemen­t de la ville, avec des auteurs et des prestation­s de qualité. À l’heure où certaines associatio­ns vont mettre la clé sous la porte, il est regrettabl­e de centralise­r le débat sur Paul Euzière… »

Stéphane Cassarini n’en démord pas : « Je parle du bilan global du festival sur de nombreuses années. Vous parlez d’auteurs. Quels auteurs ? Vous ne pouvez pas en citer un. Cette associatio­n ne rayonne même pas au sein de votre propre groupe. »

Newspapers in French

Newspapers from France