Nice-Matin (Cannes)

La fiscalité change mais... ne bouge pas

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Une sorte de « compensati­on », avec la disparitio­n de la taxe d’habitation (sauf pour les résidences secondaire­s) : en , la taxe sur le foncier bâti (cette fois, sur les résidences principale­s) bondit de , % à , %. Explosion ? Pas exactement. Il s’agit, en fait, du transfert et de l’ajout du taux départemen­tal  (, %) vers le taux local. Une réforme aux conséquenc­es « neutres pour les contribuab­les » assure Catherine Butty, adjointe aux affaires budgétaire­s et financière­s (le taux sur le foncier non bâti restant figé à , %). Neutre pour les Grassois, pas pour la Ville. En effet, la taxe d’habitation sur les résidences principale­s rapportait , M€ par an. Le produit transféré du départemen­t ? , M€. « La commune est souscompen­sée », poursuit-elle.

Inquiétude pour l’avenir

Conséquenc­e : l’état doit verser , M€ pour combler l’écart. Situation qui demeure « préoccupan­te pour la collectivi­té, dans la mesure où cette compensati­on, qui représente­rait près de  % du produit fiscal, risque d’être figée sur les années à venir. » Voire à la baisse, en se fiant à la courbe de la dotation générale de fonctionne­ment... Démonstrat­ion pas au goût de Stéphane Cassarini : «Le maintien des taux ne signifie pas que les impôts locaux restent constants. » Chiffres à l’appui : « En , les Grassois payaient , M€; en , c’est , M€ [il évoque les bases d’imposition­s]. Soit une hausse de , % alors que, sur la même période, l’inflation est de , %. La pression fiscale augmente bel et bien à Grasse. »

Réponse blasée de Jérôme Viaud : « Vous faites la même démonstrat­ion tous les ans... »

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