Le Cannet : deux marchés non essentiels fermés
« Une application stricte des préconisations de l’état. » C’est ainsi que la mairie du Cannet explique sa décision de suspendre le marché Jeanjaurès (le mardi) et celui de Foch (le mardi et le dimanche). La Ville reprend, pour ce faire, les textes et explique : « Les marchés strictement alimentaires sont autorisés. De même que les marchés mixtes mêlant l’alimentaire et le non essentiel. En revanche les marchés constitués uniquement de stands proposant des produits non-essentiels, sont interdits. » Elle répond ainsi à Lège Sayed, président du Syndicat interdépartemental des commerçants artisans artistes et agriculteurs des marchés de France, qui s’étonnait de cette décision.
Point de vue différent à Vallauris
De son côté, Kevin Luciano, le maire de Vallauris-golfe-juan, avait, dans un premier temps, également envisagé de ne pas ouvrir le marché non alimentaire du secteur Langevin. Et ce, en arguant le fait que seuls les marchés alimentaires et mixtes étaient autorisés par le décret ministériel.
Mais après vérification du service juridique de la commune, il a été jugé que le décret était ambigu. Du coup, le premier magistrat a décidé, hier, de revenir sur sa position. Et ainsi de permettre la tenue du marché du secteur Langevin ce dimanche. est légitime, les textes sont les mêmes pour tout le monde, pas question de continuer comme ça. » Sa fédération compte sur des référés pour dénouer ce point de crispation. Pour Daniel Laufer, il n’a jamais été démontré qu’il y aurait des clusters dans cette activité de plein air : « Nous portons le masque, je pense que la charge virale est bien moindre en extérieur, en tout cas il est sûrement moins dangereux de venir choisir un vêtement sur un marché que de faire ses courses à la supérette. » « Les nouvelles collections sont arrivées. Nous avons besoin de travailler », ajoute ce représentant syndical.
Quant à l’éventuelle distorsion que cette autorisation pourrait entraîner, il ne semble pas qu’elle fasse l’objet d’un débat acharné. « Ce ne sont pas la même marchandise ni la même clientèle », tempère Philippe Desjardin, au nom de la Fédération du commerce niçois.
Cannes et Menton ont accordé aux commerces la faculté de déballer sur le trottoir. « Ici, j’ai sondé, c’est une demande qui ne m’est pas remontée. »