Interpellation houleuse à Nice : l’ariane redoute un drame
C’est une scène extrêmement violente qui s’est déroulée mercredi soir, rue Guiglionda-de-sainte-agathe, dans le quartier de l’ariane à Nice.
Le banal contrôle d’un jeune, qui circulait sans casque à scooter, a dégénéré avec l’agression d’une patrouille de police de la BST (brigade spécialisée de terrain).
L’adolescent interpellé a harangué ses amis pour tenter d’échapper au contrôle.
Quinze à vingt jeunes des alentours, selon les témoignages, ont alors jeté toutes sortes d’objets sur les policiers. « Il faut savoir que certains ont descellé des panneaux de signalisation pour s’en servir d’arme. Un collègue a dû se servir de la portière du véhicule comme bouclier ! », précise Karine Jouglas, secrétaire départementale du syndicat Alliance 06.
Deux policiers ont été légèrement blessés (l’un à une main, l’autre à un genou) mais ils sont parvenus à regagner la caserne Auvare avec le jeune rebelle. Un riverain, qui préfère garder l’anonymat par peur des représailles, confirme que de jeunes habitants pourrissent l’ambiance du quartier depuis quelques mois. « Ils n’ont parfois pas 15 ans et traînent dehors une partie de la nuit sans que les parents s’en inquiètent » ,explique-t-il.
« Ils sont désoeuvrés et allument régulièrement des feux de poubelles pour attirer les pompiers. »
« Les gens de cette rue en ont plus que marre », confirme Georges-claude Trova, président du comité de quartier « Les Arianencs » qui vit ici depuis quarante-trois ans. « Depuis la Covid, la situation empire et je redoute un drame de l’autodéfense. »
Il suggère que la Ville installe une caméra dans cette rue très agitée.
Une première tentative n’avait pas abouti, le mât ayant été rapidement détruit.
Après deux nuits en garde à vue, l’adolescent qui a appelé à l’émeute sera présenté au parquet ce matin. La réponse judiciaire est très attendue par les policiers et les habitants de la rue, de plus en plus exaspérés.
« Il faut saluer le courage et l’abnégation de mes collègues qui, malgré des agressions répétées, retournent chaque jour sur le terrain », souligne Karine Jouglas.