Nice-Matin (Cannes)

Le Soleil Levant de Honda

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en décrochant deux podiums miraculeux, mais aussi en tirant la quintessen­ce de son piètre matériel autant que possible et en faisant preuve d’une déterminat­ion farouche, celui que toute l’italie appelle affectueus­ement ‘‘Carletto’’ depuis le retentissa­nt doublé Spa-monza en 2019 est parvenu à asseoir son statut - non officiel - de nouveau fer de lance.

Top  ou Top  ?

Dotée d’un groupe propulseur flambant neuf et de quelques évolutions aérodynami­ques, la SF21 devrait permettre à la maison rouge de Maranello de reprendre des couleurs, selon les prévisions du patron Mattia Binotto.

Lors des essais d’avant-saison, à Bahreïn, Charles Leclerc l’a trouvée plus « saine, maniable, efficace » que sa devancière. L’ambassadeu­r de la Principaut­é, rejoint par Carlos Sainz, exclut toutefois un redresseme­nt fulgurant. Même en bossant énormément, on ne pourra pas rattraper tout le terrain perdu en 2020. »

Top 5 ? Top 3 ? Nul doute que la cible réaliste apparaîtra au grand jour après deux ou trois courses.

«Il y a trente ans, sur le vertigineu­x toboggan de Spa-francorcha­mps (GP de Belgique ), un débutant promis à un grand avenir entamait sa longue et fructueuse trajectoir­e en signant d’entrée des chronos révélateur­s d’un talent hors norme dans le baquet d’une modeste Jordan. Son nom : Michael Schumacher. Disparue des écrans depuis , la fameuse abréviatio­n ‘‘MSC’’ va réapparaît­re ce week-end sur les classement­s. Reprendre le flambeau familial hissé au firmament de la galaxie F par ce père modèle, premier champion  étoiles de l’histoire, tel était le destin de Mick Schumacher. Depuis les premiers rugissemen­ts en karting, notamment sur le circuit de La Sarrée, près de Grasse, l’héritier a gravi les échelons. A son rythme : une année pour apprendre, une année pour gagner. Champion d’europe F en , il s’est adjugé le titre FIA F l’an passé en jouant la carte de la régularité ( victoires,  podiums,  pole position). Sitôt soufflée sa e bougie - ce lundi  mars -, le voilà qui entre à son tour dans la cour des grands. Pas au volant d’une Alfa Romeo, comme on l’imaginait. Le fils du « Baron rouge », couvé par Ferrari, démarre à bord d’une Haas. Au sein de l’écurie dernière de la classe ! Pas de quoi faire des étincelles illico, en principe... Mais un environnem­ent idéal pour apprendre ses gammes sans pression. Qu’attendre de lui, en effet, hormis qu’il domine son coéquipier russe Nikita Mazepin, également novice ? Très attentive à l’éclosion de « Schumi Junior », l’allemagne espère le voir progresser vite. Et le voir un jour revêtir l’habit de lumière frappé du cheval cabré qui lui tend les bras. Nul doute que les portes de la Scuderia s’ouvriront... s’il le mérite.

YUKI TSUNODA

Après une éclipse longue durée, depuis le départ de Kamui Kobayashi, fin , le Soleil Levant rayonne à nouveau sur la grille de départ grâce à Yuki Tsunoda. Il y a trois ans, ce talent de poche (, m) chassait encore le chrono sur son île natale. Une fois coiffée la couronne de champion du Japon F, il a coupé le cordon ombilical et grandi à toute vitesse. Un petit tour en FIA F (e avec  victoire en ), un autre en FIA F (e avec  victoires et  pole positions en ) et le voilà qui débarque déjà en haut de la pyramide du sport auto. Pas avec n’importe qui puisque le nouveau benjamin du paddock ( ans), soutenu par Honda et Red Bull, prend le volant d’une Alphatauri au côté de Pierre Gasly. Doté d’une belle pointe de vitesse, Tsunoda devra d’abord canaliser sa fougue. Lui, le e ambassadeu­r du

Japon en F, réussira-t-il là où tous ses prédécesse­urs ont échoué en faisant retentir l’hymne national un beau jour ?

NIKITA MAZEPIN

Son premier « coup d’éclat » une fois promu pilote Haas ? Poster sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle il se comporte de manière très déplacée avec une jeune fille. Difficile de faire pire... Incurable collection­neur de frasques, Nikita Mazepin avait déjà défrayé la chronique à plusieurs reprises par le passé. Autant dire que sa réputation de bad boy du paddock - et de tête brûlée en piste par-dessus le marché - n’est pas surfaite. S’il sait tourner le volant, le natif de Moscou ( ans), vice-champion GP en  derrière le regretté Anthoine Hubert, a gravi la dernière marche surtout grâce à son père milliardai­re. Incroyable mais vrai : l’écurie américaine porte désormais les couleurs de la Russie. Pas sûr que le sulfureux Mazepin les fasse beaucoup briller...

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