Nice-Matin (Cannes)

TOURNOI DES SIX NATIONS (FRANCE - ÉCOSSE, CE SOIR  H) La victoire et un peu plus

Un match pour le titre, 80 minutes pour s’enflammer. Le XV de France doit surclasser l’écosse, pour remporter son premier Tournoi des six nations depuis 2010, le dix-huitième de son histoire.

-

Les calculs sont simples. Pour un sacre français, quatre essais, un point de bonus offensif et 21 points d’écart ou bien six essais et « seulement » vingt points d’écart. Voilà ce qu’il faut pour doubler le pays de Galles (20 pts, +61) en tête du classement de ce Tournoi 2021. Les Bleus devront donc attaquer fort.

Face à la meilleure défense du Tournoi (7 essais concédés, 68 points encaissés en quatre matches), « c’est évidemment faisable mais ce ne sera pas facile », prédit Fabien Pelous (118 sélections), un des deux Français avec Olivier Magne (1997, 1998, 2002, 2004), à avoir remporté quatre Grands Chelems.

Un sacré défi

Dans la compétitio­n, un tel écart en faveur des Français face à l’écosse est arrivé à huit reprises, notamment lors de l’édition 2007 avec un succès 46-19, six essais marqués, synonyme de titre de justesse devant l’irlande (différence de points en faveur des Bleus : +69 contre +65). À l’époque, les Bleus de Bernard Laporte, avaient remporté le Tournoi, en perdant une seule rencontre, en Angleterre (26-18), et devaient absolument s’imposer largement lors du dernier match pour être sacrés. Un air de déjà-vu.

« L’erreur serait de se focaliser sur cette différence de points.

LES COMPOSITIO­NS

Au vu des prestation­s, de la qualité des joueurs et de l’état d’esprit, ils en sont plus que capables », assure ainsi François Trinh-duc, ouvreur titulaire lors du Grand Chelem de 2010.

Galthié ne dit d’ailleurs pas autre chose : « L’enjeu est d’être performant et de gagner le match. Le reste, cela viendra en fonction du scénario et de la constructi­on du match ». Car l’écosse ne peut certes pas jouer le titre mais peut espérer, en cas de victoire, grimper à la deuxième place, tout simplement son meilleur classement depuis le titre de 1999, lors de la dernière édition du Tournoi des cinq nations.

Maîtriser Russell

À cette époque, le XV de Chardon, avec le sélectionn­eur d’aujourd’hui Gregor Townsend à l’ouverture, s’était imposé 36-22 au Stade de France, le dernier succès écossais en France. Depuis, les choses ont changé mais, si l’équation est simple, la solution est plus compliquée à trouver. Même avec une évidence : maîtriser Russell.

« C’est un très bon attaquant. On croit qu’il ne prépare pas ses matches et qu’il est sur de l’impro pendant 80 minutes mais c’est quelqu’un qui utilise beaucoup la vidéo donc qui saura déceler les quelques failles de l’équipe de France s’il y en a. Et de les exploiter. Le secret, c’est de lui mettre la pression et de ne pas le lâcher », glisse Trinh-duc, coéquipier de l’écossais au Racing 92. « Il est capable de jouer rapidement et il n’aura aucune pression, ce qui lui permet souvent de tenter des choses extraordin­aires. Donc il faudra garder un oeil sur lui parce qu’il peut faire jouer autour de lui et faire la différence par un exploit », conclut-il.

 ?? (Photos AFP) ?? Les Bleus sont à  minutes d’un titre. Pas simple, mais ils ont la foi.
(Photos AFP) Les Bleus sont à  minutes d’un titre. Pas simple, mais ils ont la foi.

Newspapers in French

Newspapers from France