Duhan Van der Merwe le facteur X du XV du Chardon
Neuf sélections, six essais, dont celui, historique, de la victoire écossaise à Twickenham : l’ailier Duhan Van der Merwe sera l’un des principaux atouts offensifs du XV du Chardon. Né en Afrique du Sud, puis éphémère espoir à Montpellier avant de devenir international écossais, la nouvelle pépite du rugby des Highlands a vécu un drôle de destin, qui l’a mené de George, dans la province du Capoccidental, à Edimbourg en passant par l’hérault.
Menace permanente
«Il est grand, rapide et costaud. La clé pour moi, ou ceux qui sont autour de lui, c’est de juste lui filer le ballon et de le laisser faire », estime le trois-quarts centre écossais Sam Johnson. Selon son sélectionneur Gregor Townsend, Van der Merwe « est un excellent joueur », qui « travaille très bien sans ballon.
Il va vite, il est solide et il sait très bien casser les lignes et les plaquages. Il va encore s’améliorer. » Colosse au gabarit hors normes pour un ailier (, m, kg), aussi puissant que rapide, Van der Merwe est aussi un serial scoreur. Il a ainsi inscrit deux essais lors de ses deux premières titularisations avec l’écosse, d’abord face à la Géorgie (-) puis en Italie (). Jusqu’à cet essai, lors de la première journée du Tournoi , il y a plus d’un mois : au sortir d’une chandelle de Finn Russell, bien captée par Sean Maitland, le ballon rebondit jusqu’au talonneur George Turner, qui décale Van der Merwe. L’ailier résiste à cinq Anglais pour inscrire le seul essai du match. Merci, au revoir : cinquante minutes plus tard, les Écossais font tomber le XV de la Rose (-), chez lui, pour la première fois depuis . Un exploit majuscule. « Évidemment, je suis heureux ! C’est une grande victoire pour nous », a sobrement commenté le héros du jour.
minutes en Top
Une menace permanente, qui a signé un doublé lors de la destruction de l’italie (-) la semaine dernière, dont les Français feraient bien de se méfier. D’autant plus qu’il s’entend maintenant très bien avec l’ouvreur Finn Russell.
« Je ne l’ai vraiment rencontré qu’en novembre. Avant d’arriver au camp d’entraînement, je n’étais sans doute pas son plus grand fan. Quand je jouais pour Glasgow, il était à Edimbourg et je me demandais qui était ce type, qui se baladait la tête haute, comme si c’était le meilleur… J’ai essayé de lui faire péter les plombs sur le terrain », a récemment raconté le joueur du Racing . « On s’est retrouvés en sélection et, après le match contre la Géorgie, on a bu quelques bières. On s’est très bien entendu. C’est un bon gars en fait. La première chose qu’il m’a dite, c’est : “donne-moi le ballon” et je cours. Donc c’est ce que je fais », a encore souri Russell.
Lors de son unique saison en France, en -, il n’a disputé que quatre matches, pour une seule titularisation, passé minutes sur les terrains hexagonaux… et inscrit trois essais. Pas mal pour un gamin d’alors ans, qui n’avait pas été conservé par le MHR.