Pour que l’égalité entre fille et garçons soit réalité
C’est au sein du collège de l’eganaude, à Biot, que des élèves de classe de quatrième ont monté un projet pour veiller à lutter contre les situations sexistes. Un combat on ne peut plus utile.
Elles s’appellent Lylia Bensalem, Nina Mosconi et Clarisse Voute, élèves en quatrième au collège de l’eganaude de Biot et ont réalisé la charte de l’égalité filles-garçons au collège. Une manière de libérer la parole de tous.
Quel est le but ?
Mettre en avant les inégalités auxquelles les filles font face au collège. Si les situations sexistes sont présentes au collège, avec le temps elles vont s’intensifier. Le harcèlement peut avoir plusieurs formes comme des paroles insultantes ou des remarques vestimentaires. C’est blessant pour une fille d’être sexualisée. C’est grave d’en arriver là, à notre âge nous ne devons pas vivre cela. Cela peut venir de la part d’élèves comme de professeurs. C’est ce qui nous a motivés dans notre démarche. Nos parents nous soutiennent et sont fiers de notre engagement, de l’ampleur que cela prend.
Pour quel message ?
Cette charte donne de la visibilité et va déclencher d’autres actions. Nous voulons être un modèle, montrer que cela touche beaucoup plus de personnes que l’on croit. Nous souhaitons que plus de filles et de garçons se sentent touchés. C’est compliqué de changer les comportements car cela ne touche pas que le collège mais c’est un problème de société. On fait ce qu’on peut à notre niveau. Le féminisme ne veut pas dire que la femme est supérieure à l’homme. Il ne faut pas inverser la tendance mais juste faire valoir nos droits, notre égalité.
Et puis, cela n’arrive pas qu’aux filles. Des garçons ne peuvent pas s’habiller comme ils le veulent sous peine d’atteindre leur virilité. Un garçon qui va rester avec des filles plutôt que de jouer au foot va se faire critiquer en lui disant ce n’est pas ta place. C’est l’affaire de tous, de lutter contre toutes les inégalités.
Un résumé de la charte ?
On nous dit de ne pas porter certains vêtements pour nous protéger des garçons sous prétexte qu’ils pourraient avoir des comportements dangereux. Au lieu d’essayer de protéger vos filles, éduquez vos garçons. Il ne faut pas banaliser la culture du viol. Quand c’est non, c’est non.
Un conseil à donner ?
Sortez du silence, parlez-en car c’est du harcèlement. De la même façon : il ne faut pas changer son comportement en fonction des actes que l’on peut subir. Un e-mail a été créé pour qu’ils se confient à nous et ce, même en dehors du collège. MICHAEL DEL GIUDICE
■ Mail : sexisme.eganaude@agora06.fr