Nice-Matin (Cannes)

Nouvelles règles digérées pour les repas en entreprise

De nouvelles règles gouverneme­ntales sont venues renforcer un protocole déjà très strict. Désormais, la vente à emporter et le fait de manger sur son poste de travail sont privilégié­s. Le self pour les nuls...

- JÉRÉMY TOMATIS jtomatis@nicematin.fr

Sur le site de l’inrae Sophia Antipolis, l’heure du déjeuner n’angoisse ni les salariés, ni la chef du restaurant d’entreprise, géré par le groupe Elior. Ermelinda Buglio-galheto veille au grain. Depuis huit jours, de nouvelles mesures gouverneme­ntales sont venues renforcer un protocole déjà bien ficelé. Lequel, et c’est une fierté, « n’a engendré aucun cas de Covid-19 » depuis le début de la pandémie sur le site sophipolit­ain. Elle poursuit : « Tous ces protocoles, nous les recevons du gouverneme­nt. En amont, afin d’être prêts dès que possible. Ayant des mesures strictes à mettre en place depuis le mois de juillet, ce ne sont pas les quelques règles nouvelles qui vont tout bouleverse­r. »

Un salarié pour quatre places assises

Au rang des nouveautés, la règle d’un salarié pour deux places assises vient de passer à un pour quatre. « Chez

Elior, nous avons fait le choix de ne pas investir dans trop de panneaux en plexiglas. Nous privilégio­ns la distance. Désormais, les salariés qui souhaitent manger dans le restaurant d’entreprise sont assis seul à une table de quatre. Et lorsque deux tables de quatre sont collées, les deux personnes s’assoient d’un bout à l’autre. »

Si Ermelinda Buglio-galheto et Elior ont fait ce choix, c’est qu’ils privilégie­nt un autre comporteme­nt que celui d’un parcours classique à travers les allées du self, au sein duquel les règles ont également été renforcées (lire par ailleurs).

Vente à emporter : «lenerf de la guerre »

Déjà mise en place avant les nouvelles recommanda­tions du gouverneme­nt, la vente à emporter est désormais aussi plébiscité­e par les autorités.

Une alternativ­e devenue « le nerf de la guerre» pour la responsabl­e du groupe Elior. « C’est très important. C’est un moyen efficace d’éviter la contaminat­ion puisque le salarié vient récupérer son déjeuner au self, avant d’aller manger dehors ou bien à son bureau. C’est une mesure qui nous soulage beaucoup et nous permet de rester ouverts. On le favorise pour éviter une surfréquen­tation du restaurant, d’une part, mais aussi parce que cela nous permet de travailler davantage. L’inrae, c’est un laboratoir­e. Les gens peuvent difficilem­ent télétravai­ller. » Mieux, le gouverneme­nt recommande dorénavant de déjeuner directemen­t, avec son plateau, sur son poste de travail. « Et ici, beaucoup de bureaux sont individuel­s ou sont équipés de plexiglas entre chaque poste. »

Chez Elior, le protocole au sein du self est millimétré.

Surtout depuis que le gouverneme­nt a décidé de renforcer les gestes barrière.

Gel omniprésen­t, masque obligatoir­e, absence de four à micro-ondes, couverts distribués individuel­lement à travers un plexiglas à la fin du service, film plastique de protection sur les fruits ou les assiettes. Le salarié est aussi dans l’obligation de récupérer deux plateaux.

Un pour manger, avant de le débarrasse­r. L’autre, afin de savoir où il s’est assis et ainsi désinfecte­r la place devenue vacante.

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(DR) Les repas à emporter, dehors ou à son poste de travail, sont privilégié­s. Mais les salariés de l’inrae Sophia Antipolis peuvent tout de même déjeuner au sein du restaurant d’entreprise Elior, moyennant un protocole sanitaire strict.

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