Ivre, il conduisait un T sur l’a : six mois en prison
Samedi vers 17 h, un automobiliste, inquiet du comportement d’un camion sur l’a8 a donné l’alerte à Nice. Un routier, intercepté par les gendarmes de l’escadron de sécurité routière, conduisait un 44 tonnes avec plus de 2g d’alcool dans le sang. Jugé ce lundi en comparution immédiate, le prévenu, Augustin, un quadragénaire roumain, a été condamné à six mois de prison à effectuer immédiatement. Il est également frappé d’une interdiction de conduire tout véhicule pendant six mois. Le procureur Marc Ruppert avait requis un an de prison et un an d’interdiction de conduire, qualifiant le comportement du chauffard « d’irresponsable et dangereux ».
En travers de la chaussée
Employé à la journée par une société espagnole, Augustin venait d’être embauché pour aller livrer des colis en partance de La Jonquera à destination de Milan.
Son camion zigzaguait dangereusement sur l’a8, quand l’automobiliste a téléphoné à la gendarmerie. Le poids lourd est même parti en travers de la chaussée au niveau du virage de la préfecture. Une patrouille l’a contraint à s’arrêter près de Saint-isidore. Après avoir fait mine de s’arrêter, l’individu a redémarré au point que les militaires ont dû placer leur fourgon devant le camion pour lui faire barrage.
Jugé ce lundi en comparution immédiate, le routier a du mal à expliquer son taux d’alcool à 17 heures de 2,28 g. Il affirme via une interprète, ne pas être dépendant de l’alcool.
« J’ai bu pour oublier des problèmes personnels », se contente-il de murmurer, tête basse. « Il a mal vécu sa séparation et son travail est sa bouée de sauvetage », plaide son avocat, Me Badr Zerhdoud qui suggère une relaxe « pour le refus d’obtempérer », délit insuffisamment caractérisé selon lui.
Déjà connu pour des délits routiers au Royaume-uni, en Espagne et en France, Augustin titubait quand il a été interpellé. Si la récidive a été abandonnée par le tribunal, le prévenu a été reconnu coupable de « risque de mort ou de blessures graves causé à autrui, refus d’obtempérer et conduite en état alcoolique. » Le colonel Benne, qui dirige L’EDSR des Alpes-maritimes, indique que le taux d’alcool de ce routier correspond à « un litre et demi de vin » bu dans un laps de temps très court.