Nice-Matin (Cannes)

Créateur de gourmandis­es

- BÉATRICE COUREL ■ Pâtisserie Fricaud, 14 boulevard Carnot. Tel: 04 92 98 69 52. Du mardi au samedi de8hà13het­de15hà17h4­5.

Un an après, tout va bien et même très bien. Pourtant Sonia et Esteban Fricaud avaient ouvert leur pâtisserie, boulevard Carnot, le 10 mars 2020 et fermé les portes pour cause de pandémie, tout juste une semaine après. Inattendue et imprévisib­le, une catastroph­e qui aurait pu faire disparaîtr­e la boutique aussi sec. Mais il a suffi de ces quelques jours pour mettre l’eau à la bouche et des images de délices fruités ou chocolatés, dans la tête, des valbonnais.

Baba, opéra, Pavlova ou pailletine, castel mandarin et hérisson, l’envie de tout goûter commence au premier regard. Le désir de douceurs, signé Fricaud a non seulement résisté aux confinemen­ts et au couvrefeu, mais s’est vite échangé comme la nouvelle bonne adresse. « Paradoxale­ment c’est une bonne année pour nous et on a été très bien accueillis », affirment le Bandolais et sa dulcinée ardéchoise qui sont arrivés de la Drôme sur le coup d’une petite annonce et se sont installés, dans la commune en quelque mois, sur un coup de coeur.

Travail-passion

Du mardi au dimanche, les viennoiser­ies et les cookies, cent pour cent maison, disparaiss­ent dès le milieu de l’après-midi. Pour ce qui est des éclairs au chocolat, réalisés dans le labo juste derrière les murs malachite et émeraude, les habitués les commandent en avance, pour ne pas risquer le manque. Ils ont toujours travaillé avec passion et ensemble, dans une sereine mais productive complicité : « Chacun à ses tâches et respecte l’autre. » Un mot, une odeur, une pensée et voilà l’artiste culinaire avec ses casseroles, spatules et fouets à la recherche d’accords et harmonies sucrés à fondre de plaisir, parfois dès 3 heures. Mais c’est Madame la première testeuse, parce que Monsieur, difficile à croire, préfère le salé. « Ce que j’aime avant tout, c’est créer pour les autres. » Élevé dans la cuisine d’un papa restaurate­ur qui le fait commencer par la technique rigoureuse de la pâtisserie, il passera par les compagnons à Hyères, Jaques Chibois à Grasse ou Bruno à Bruxelles avec ses trois macarons Michelin. « Mais c’est tout seul que je me suis beaucoup formé », lance l’inventeur de gâteaux et assembleur de saveurs, avant de vite renouer son tablier. Sans doute une inspiratio­n à saisir, pour un prochain dessert.

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(Photo B. C.) Esteban et Sonia Fricaud.

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