Le bâtiment à énergie positive devient la norme
> Neuf La Réglementation Environnementale 2020 qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022 prévoit de remplacer l’actuel bâtiment basse consommation (BBC) par le bâtiment à énergie positive (BEPOS)
Fini le bâtiment basse consommation, place au bâtiment à énergie positive ! C’est ce que prévoit la RE 2020. Cette nouvelle réglementation environnementale qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022 en remplacement de la réglementation thermique (RT) 2012 apporte un certain nombre de modifications aux constructions neuves. Le bâtiment basse consommation (BBC), norme dans le neuf depuis 2013, cède ainsi sa place au bâtiment à énergie positive (BEPOS). Mais quelles sont concrètement les différences entre les deux bâtiments ?
Produire plus qu’il n’en consomme
L’utilisation d’au moins une source d’énergie renouvelable, une ventilation performante avec une surface de baies égale à au moins un sixième de la surface habitable et une forte étanchéité à l’air, ... Grâce à la combinaison d’équipements et de procédés de construction, le bâtiment basse consommation visait déjà la sobriété énergétique. Mais le bâtiment à énergie positive va plus loin encore. Car il doit produire plus d’énergie qu’il n’en consomme. Pour ce faire, il va utiliser des techniques de construction et des matériaux qui vont permettre à la fois d’accumuler chaleur et électricité et de les restituer dans le bâtiment.
Systèmes peu énergivores
Ainsi, pour sa réalisation, le BEPOS fera appel à la bioclimatique et à des matériaux durables voire biodégradables. Du toit aux murs en passant par les fenêtres, tous les éléments de la construction sont choisis en fonction de leur capacité à produire de la chaleur ou de l’électricité. Il privilégiera par ailleurs des systèmes de chauffage, ventilation et climatisation peu énergivores, disposera d’une isolation thermique performante ainsi que d’une production d’énergie décentralisée et d’un système de stockage de l’énergie.
Comportements écoresponsables
Alors que le BBC ne devait pas dépasser un plafond annuel de 50 kilowattheures (Kwh) pour sa consommation d’énergie primaire (1), son remplaçant, lui, compensera ces 50 kwh/m2/an d’énergie primaire ainsi que les 70 kwh/m2/an en moyenne correspondant aux consommations ménagères. Et le surplus d’énergie produit par le BEPOS pourra être renvoyé au réseau électrique public. Et il est à noter par ailleurs que les comportements écoresponsables des occupants de cet habitat à faible empreinte carbone ne feront qu’en optimiser sa performance énergétique. Le bâtiment à énergie positive deviendra la norme de toute construction neuve dès le 1er janvier 2022. S’il coûte entre 10 et 20 % plus cher qu’une construction classique, il offre l’avantage de réaliser d’importantes économies sur les factures d’énergie tout en préservant l’environnement.