À Nice aussi, les doses non utilisées vont aux plus jeunes
Le maire de Nice, Christian Estrosi, assume de permettre à des tranches d’âge non prioritaires de recevoir le vaccin. En fin de journée, les centres de vaccinations appellent des pré-inscrits.
Elle s’appelle Lauriane. Cette assistante maternelle de 48 ans, sans comorbidités, ne fait pas partie des prioritaires pour la campagne de vaccination contre la Covid-19. Pourtant, elle a été appelée vers 16 h 30, hier, par le vaccinodrome du Palais des expositions à Nice. « J’ai répondu immédiatement », sourit-elle. Peu après 18 heures, Lauriane était vaccinée avec une dose non utilisée. Elle se dit rassurée, car largement exposée au virus. Lauriane était inscrite depuis longtemps sur la plateforme internet dédiée. « Pas question de laisser les vaccins dans le placard et de les perdre », a assumé Christian Estrosi, qui venait assister à la 100 000e vaccination de la Métropole en trois mois.
inscrits sur la plate-forme
La première injection dans un centre de vaccination niçois a été réalisée le 7 janvier. Ce vendredi, 73 000 personnes avaient déjà reçu la première injection, 27 000 personnes la seconde. Près de 138 000 personnes étaient hier, comme Lauriane,
inscrites sur la plateforme. « Il est important, puisque nous avons de l’avance par rapport à d’autres territoires de France, que nous puissions passer aux catégories en dessous, explique Christian
Estrosi. Il faut vacciner les actifs, enseignants, conducteurs de bus ou de tram’, policiers, gendarmes, agents de propreté, personnel d’entreprise. Je ne cache pas qu’en fin d’après-midi, plutôt que d’avoir des doses non consommées, nous avons décidé d’appeler des gens inscrits sur la liste pour avril ou mai. »
Le taux de vaccination national est à 12.73 %, les Alpes-maritimes en comptent 17,62 %. Le président de la Métropole précise qu’un rappel est d’abord effectué auprès de ceux qui ne se sont pas présentés dans la tranche d’âge actuelle.
« S’ils ne viennent pas, on appelle dans la catégorie en dessous. Comme cela nous avançons dans les tranches d’âge inférieures. Nous le faisons accessoirement, mais nous le faisons. Et je l’assume, ainsisté Christian Estrosi. Les doses arrivent régulièrement. Nos administrés ne doivent pas être pénalisés parce que nous sommes en avance. »
Le maire de Nice lance un appel au gouvernement. « Il serait fondé à dire qu’il n’y a pas une règle nationale mais qu’il y a une règle territoriale. Si un territoire comme le nôtre est à 18 % de vaccinés, alors que d’autres sont à 10 %, alors il faut aller vers les catégories plus jeunes. »