Les Week-ends Solidaires toujours plus haut et fort
40 chantiers réalisés. 400 bénévoles opérationnels. 4000 membres sur Facebook. La communauté des WES ne cesse de grandir. Et sème l’espoir partout où elle passe. Paroles de belles âmes solidaires.
WES un jour, WES toujours ! » Leur cri de ralliement est devenu un slogan. Une marque de fabrique à espoirs. Un appel à ne jamais renoncer.
Voilà six mois que les Week-ends Solidaires sillonnent le terrain. Six mois que ces bénévoles effacent les stigmates d’alex et sèment des trésors d’humanité. Six mois qu’ils se donnent pour les sinistrés et forcent l’admiration de tous. Breil-sur-roya, Roquebillière, Tende, Lantosque, mais aussi le Mas, la vallée isolée du Caïros, les rives submergées de bois à Saint-laurent-du-var... Rien ne les arrête. Ni la boue. Ni la pluie. Ni la neige. Ni les accès coupés. Encore moins le temps qui passe et la tentation d’oublier.
40 chantiers déjà réalisés. 400 à 500 bénévoles opérationnels.
Plus de 4 000 membres sur leur page Facebook. Et +10 % de volontaires chaque semaine. Les Week-ends Solidaires ont bien grandi. Et ne comptent pas s’arrêter là.
Aller là où les assurances ne vont pas
« On a commencé à deux, à passer des coups de fil le soir », rembobinent Gil Marsalla et Philippe Roustan. Le premier est producteur de spectacles. Le second, responsable du centre d’animations et loisirs Nice-gorbella.
Personnellement touchés par la tragédie du 2 octobre 2020, ces deux Niçois ont levé une légion de bénévoles. Et prouvé qu’alex n’aurait pas le dernier mot.
Rétablissement des accès aux habitations, remise en route d’entreprises, remise en état de terrains agricoles... Les WES vont là où l’urgence les appelle et où les assurances ne vont pas. Mais ils ne sont « pas là pour remplacer les entreprises et les collectivités. » Ces dernières suivent néanmoins le mouvement.
Le Département et la Métropole ont voté des subventions pour aider les WES à se pérenniser. La seconde vient même de leur mettre à disposition un terrain à Nice – leur futur QG. Un collectif d’entrepreneurs locaux les soutient.
Des entreprises fournissent du matériel, mettent à disposition leurs salariés. Les associations s’appuient sur leur travail. L’effet boule de neige. Positif, celui-ci.
Les femmes montrent la voie
« Nous avons fourni un travail énorme pour nous structurer depuis six mois », témoignent les cofondateurs. Les WES se sont constitués en association. L’équipe compte une vingtaine de bénévoles. Chaque mardi soir, les inscriptions pour la mission du samedi suivant sont prises d’assaut. Par les femmes surtout. Elles forment 55 % des troupes. Une belle communauté sans étiquette sociale ni réticence à l’effort.
Gil et Philippe, leaders humbles, donnent l’exemple, ne se prennent pas la tête et se soucient de la bonne ambiance.
Ils relancent leur appel aux nouveaux volontaires et aux entreprises. Pour aller toujours plus haut, plus fort. Y compris en émotions.
Gil le confie : « C’est la plus belle aventure humaine que j’aie connue ».