Le projet de la ligne Cannes Grasse fait toujours débat
La SNCF a ajouté 20 M d’€ pour apporter des améliorations au projet initial. Mais les inquiétudes demeurent pour les riverains et usagers qui se sont exprimé lors d’une réunion publique en visio.
L’objectif est clair : augmenter le trafic de TER et favoriser ce mode de transport dans les années à venir afin de désengorger les routes du département. Mais aussi renouveler le réseau ferroviaire vieillissant – la ligne Marseille-vintimille a été construite en 1860 – qui a atteint ses limites,
Pour cela, la SNCF avait présenté en 2019 un projet titanesque. Parmi les solutions proposées, le passage de la voie Nord de la ligne Marseille Vintimille sous la voie Cannes Grasse et la création d’une nouvelle gare à La Bocca. Lors d’une première réunion publique, les riverains impactés par le chantier avaient réclamé le prolongement de la section en tranchée couverte, le rétablissement du boulevard de la Mer et des franchissements des voies ferrées, mais aussi la réduction des nuisances sonores et des incidences des travaux.
Une rallonge de millions
Des doléances accordées, ont annoncé mercredi soir les responsables de la SNCF lors d’une nouvelle concertation, en visioconférence cette fois-ci. 120 personnes se sont connectées pour en savoir plus sur les avancées du projet. La SNCF a ainsi précisé que la tranchée couverte serait finalement prolongée de 130 mètres et que des aménagements paysagers seraient proposés.
Des ajustements « pour le bienêtre des habitants » qui ont un coût : le budget initial de 93 M d’euros est ainsi passé à 113 M d’euros. Soit une rallonge de 20 M d’euros pour le chantier qui devrait démarrer en 2029. « Nous sommes encore en phase de concertation pour recueillir les avis de chacun, ce n’est pas encore le moment de la décision », tentaient de rassurer les responsables : «Audelà des sujets techniques, on prend en compte vos avis, on investit en plus pour limiter l’impact du chantier. » Peu convainquant pour les riverains inquiets, qui ont fait part, pendant de longues heures, de leurs craintes concernant les nuisances, la qualité de vie, les prix de leurs biens immobiliers ou encore l’impact environnemental (lire ci-dessous).