Nice-Matin (Cannes)

Une centenaire brutalisée à Nice

- CH. P. chperrin@nicematin.fr CH. P.

Une Cagnoise devait comparaîtr­e toute la semaine devant la cour d’assises des Alpes-maritimes pour des « violences habituelle­s ayant entraîné la mort » de son fils. Driss, 4 mois, avait été retrouvé sans vie en mai 2018 au domicile du couple. Né prématuré avec une soeur jumelle, le nourrisson ne vivait que depuis quelques semaines avec ses parents quand il a succombé. Le légiste avait conclu qu’il avait subi régulièrem­ent des violences.

L’avocat de la mère ayant contracté une forme grave du coronaviru­s, le procès a été renvoyé sine die par le président Patrick

Veron. Il a néanmoins fallu procéder au tirage au sort des jurés pour ouvrir légalement le procès.

La Cour a dû également examiner une demande de mise en liberté d’aïda B., 41 ans, sans profession. Elle est en détention provisoire depuis presque trois ans. « Je sollicite une mesure de contrôle judiciaire » ,a plaidé son conseil, Me Morgane Pape, rappelant que l’enquête, sur une éventuelle maltraitan­ce de la fille aînée du couple, a abouti à un non-lieu. La défense a rappelé qu’avant la pandémie, Aïda pouvait voir régulièrem­ent ses deux autres enfants dans le cadre de visites encadrées, « sans le moindre problème ».

Maintenue en prison

Me Annabel Marie, partie civile pour Patronage Saint-pierre Acte-pélican, fondation chargée des deux enfants placés, a estimé « qu’au regard de la gravité des faits, il est nécessaire de maintenir la mère en détention ». L’avocat général Guillaume Lequai a également demandé que l’accusée reste en détention « pour empêcher un renouvelle­ment des faits ». Le magistrat s’appuie sur les conclusion­s d’un psychiatre qui estime que cette femme « présente un état dangereux au sens criminolog­ique à l’égard de ses enfants ». « Il existe un risque réel », a insisté le magistrat. Ce dernier redoute également un suicide de l’accusée si elle recouvrait la liberté.

Marouane K., 31 ans, le père, comparaiss­ait libre, poursuivi pour le délit de violences habituelle­s sur ses enfants. Son contrôle judiciaire a été maintenu. Le calendrier des assises étant surchargé, il est fort probable que cette tragique affaire ne soit pas jugée avant l’année prochaine.

Une aide-soignante, salariée d’une maison de retraite de Nice, a été interdite d’exercer sa profession par la justice après des suspicions de violences.

Elle devra comparaîtr­e devant le tribunal correction­nel de Nice le 19 avril. C’est une salariée nouvelleme­nt recrutée qui a donné l’alerte sur le comporteme­nt de cette collègue expériment­ée. C. est notamment accusée d’avoir frappé une centenaire, pensionnai­re de la maison de retraite. D’autres brutalités, des insultes, des gestes inappropri­és lors de la toilette, lui sont également reprochés sur une douzaine de personnes âgées, ce qu’elle nie faroucheme­nt, estimant être victime d’un complot. Elle a d’ailleurs déjà demandé sa réintégrat­ion mais la justice a refusé.

Son avocat qualifie l’enquête qui a abouti à la sanction de sa cliente de « lacunaire ».

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