Des signaux encourageants dans les Alpes-maritimes
Alors que la circulation du virus est toujours élevée, quelques indicateurs affichent une baisse depuis quelques jours. De quoi entrevoir peut-être une embellie sur le front de l’épidémie.
Et si un aperçu d’embellie sanitaire commençait à pointer le bout de son nez dans le département ? Lundi sur TF1, Olivier Véran a évoqué le pic épidémique : « Si nous devions atteindre le pic cette semaine - je le souhaite, je n’en ai pas encore la démonstration, mais cela commence à frémir par endroits -, deux à trois semaines plus tard, nous aurions alors le pic en réanimation ».
Et si les Alpes-maritimes avaient passé le « fameux pic » ? Des signaux vont en ce sens.
Le taux d’incidence est en baisse
Après avoir atteint un taux d’incidence jamais franchi avec 642 cas pour 100 000 habitants, à la fin du mois de février, cet indicateur est désormais à la baisse dans les Alpes-maritimes. Selon les derniers chiffres de Santé Publique France, il atteint désormais un taux de 419, ce qui correspond peu ou prou au taux de mi-janvier. Les baisses sont constatées après les mesures mises en place, notamment fin février avec le confinement le weekend et, récemment, avec les nouvelles dispositions prises par le gouvernement, le 31 mars. Avec les Hautesalpes, les Alpes-maritimes font désormais partie des bons élèves régionaux. Mais reste toujours au-dessus de la moyenne nationale (403 cas pour 100 000 habitants).
Le taux de positivité chute aussi
Le taux de positivité est le pourcentage de tests positifs parmi tous les tests effectués. Dans le département, il est en baisse depuis le 27 mars de près de 2 %. Les derniers chiffres montrent qu’il se monte aujourd’hui à 6,6 % de tests positifs après avoir été audelà des 7 à 8 % durant de longues semaines, depuis le 30 décembre. Il est désormais en deçà de la moyenne régionale, elle-même en baisse. Celle-ci est de 8,1 % alors que la semaine dernière, elle était à 8,8 %. Mais L’ARS Paca relativise cette baisse : la semaine mesurée a vu une augmentation majeure des taux de dépistage à des niveaux jamais atteints dans la région avec 6 000 tests pour 100 000 habitants. Reste que cet infléchissement de la courbe est synonyme d’une légère baisse de la circulation du virus sur le territoire.
Eaux usées : circulation stabilisée
L’analyse des eaux usées, qui permet de quantifier la circulation du virus dans une zone géographique avant même la détection du virus via les tests, donne là encore des signaux encourageants. Selon le dernier rapport de la ville, l’analyse des eaux usées de la Métropole de Nice montre « une stabilisation de la concentration » du virus depuis trois semaines. Attention toutefois à ces chiffres qui ne doivent pas cacher ceux de la tension hospitalière. Le nombre d’hospitalisés lui, ne faiblit pas. Il est même en augmentation, en particulier dans les services de soins critiques, où 122 personnes sont prises en charge.