Les réponses du recteur chargé de l’enseignement supérieur
Philippe Dulbecco (ci-contre) est recteur délégué pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation pour la Région Provence-alpes-côte d’azur. Il répond aux inquiétudes et aux interrogations.
L’esprit de cette réforme ?
« Elle était attendue par tout le monde, attendue par tous ceux confrontés aux difficultés de l’ancien système Paces et lorsqu’elle a été présentée, il y a eu consensus. Cette réforme a été faite pour de bonnes raisons. On ne voulait plus sélectionner seulement des profils ultra-spécialisés, le pari était de faire entrer dans le cursus des profils plus variés. Nous voulions faire de cette première année une machine à apprendre, et non une machine à sélectionner comme l’était Paces. Attention, il y a toujours la sélection, mais pas seulement. Enfin, le grief de Paces était que pour % des étudiants, c’était une année perdue, un vrai gâchis et ça, il ne faut pas l’oublier.
Des étudiants hachés menu à l’issue de la première année, on en voulait plus ! Avec cette réforme, si on rate, on a une porte de sortie. »
L’université Côte d’azur a-t-elle joué le jeu ?
« Oui, et très bien ! On a huit parcours Pass ouverts et L.AS. D’ailleurs, étudiants de plus se sont inscrits cette année par rapport à l’année précédente ».
Les primants sont-ils lésés par la réforme ?
« Il ne s’agissait ni de favoriser les redoublants, ni de mettre les primants dans une situation difficile. Au niveau national, on a créé % de places de plus, environ places. À Nice, il y a places pour les Paces et pour les primants.
places en tout, cela fait % de places de plus que le numerus clausus de l’an dernier ».
à Nice ? C’est validé ou encore en discussion ?
« C’est validé. »
Le numerus apertus devait être connu en mars ...
« Ça a pris un peu plus de temps pour avoir le chiffre, c’est vrai. Mais les modalités de calcul sont connues depuis le début. Je comprends, cependant, que les étudiants aient pu être attachés à connaître ce chiffre. »
Le budget de l’université a-til été augmenté par l’état, ou doit-elle faire à budget constant ?
« Chaque nouvelle place a été valorisée. Pour une place supplémentaire, euros.
L’état a mis les moyens et va continuer. Et il y aura le même accompagnement financier pour la suite de la réforme, mais les montants ne sont pas encore arbitrés ».
Les étudiants sont inquiets au sujet de la « deuxième chance ». S’ils ratent le concours, auront-ils tous une place dans la L.AS de leur matière mineure ? Et comment feront-ils pour combler le retard par rapport à ceux qui auront fait L.AS ?
« On fait tout pour atteindre cet objectif. On travaille sur l’augmentation des capacités d’accueil de manière aussi à la financer. On travaille également à offrir la possibilité de renforcer le niveau des étudiants de Pass qui arriveraient en L.AS. Ce sera calé à la rentrée universitaire prochaine. Et ce sera géré, comme toutes les autres étapes, avec efficacité. »