Ngannou sort de l’ombre, un conte moderne

Au Cameroun, il cassait des pierres dans une mine. En France, il dormait dans la rue. « Aux Etats-unis, il est actuellement considéré comme l’homme le plus dangereux de la planète », poursuit Aldric Cassata.

Une revanche pour Francis Ngannou, sacré champion du monde des poids lourds de L’UFC après sa victoire sur Stipe Miocic, fin mars. L’américain avait gagné trois ans plus tôt. Il n’a pas tenu deux rounds, cette fois, face au colosse dont la puissance de frappe a été quantifiée. «  chevaux, c’est le punch le plus puissant du monde. C’est l’équivalent d’une Ford Escort qui vous percute à pleine vitesse » hallucinait dernièrement Dana White, le boss de L’UFC. Le conte de fées d’un Africain qui a attendu sa e tentative pour traverser la Méditerranée et gravir le toit du monde suscite forcément bienveillance sur la discipline en France. « Ces histoires rendent les champions accessibles, les gens ont parfois du mal à s’identifier à ces monstres physiques. » Mais Aldric Cassata voit aussi une forme de démonstration du boulot effectué par les clubs français. « Francis s’entraîne aux Etats-unis depuis quelque temps, mais ce n’est pas pour autant qu’il ne pouvait pas battre Miocic en restant à Paris. Il n’était pas prêt en termes de maturité, de gestion de l’événement, il y a trois ans. Ce n’était pas une question technique, précise le gestionnaire de deux salles privées à Nice. Les clubs français n’ont pas de complexe à avoir ! Manon et moi sommes d’accord, il est impensable de quitter une si belle région pour atteindre nos objectifs élevés ! » Pompier, Manon Fiorot s’est plongée dans les sports de combat après le décès de son papa, champion de France de lutte. Une « Nice Story » qu’elle rêve, elle aussi, de boucler à L’UFC avec la ceinture.