Nice-Matin (Cannes)

Royaume-uni : « Les terrasses vont rouvrir »

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« Le seul truc positif, c’est qu’on a tous vu grimper nos notes sur les applis de rencontre. On s’ennuie tous tellement que ça matche grave. Sauf lorsque tu décroches un rendezvous, ta vie est tellement morne que tu n’as rien à raconter, rien de drôle à dire et ça ne débouche sur rien » Humour noir : vue de Londres par un travailleu­r expat originaire de La Grave de Peille, la crise sanitaire a définitive­ment tout du Funxit !

Installé à Londres depuis cinq ans, Christophe Lambert, 35 ans, commence à sentir une profonde lassitude après ces mois de vie entre parenthèse­s. Le jeune homme concède pourtant avoir été privilégié. Grâce à son job de plombier dans une société de BTP et son statut de « key worker » - travailleu­r clef -, Christophe n’a jamais cessé de bosser : « Autour de moi, j’ai vu des expats perdre leur boulot et ne pas pouvoir rentrer chez eux et, pour eux, ce fut dramatique. Dans un moment comme celui-ci, quand tu es loin des tiens, la solitude et l’isolement deviennent vite des plaies ouvertes. Surtout quand, en prime, sur toutes les télés on t’annonce l’apocalypse ou quand, pour cause de « panic buying », certains produits, comme les pâtes, étaient littéralem­ent rationnés. » Aujourd’hui, le bout du tunnel semble à portée de patience. Le confinemen­t très strict auquel Boris Johnson a finalement dû se résigner et la campagne de vaccinatio­n à marche forcée ont porté leurs fruits. En décembre, le pic de contaminat­ion flambait jusqu’à 60 000 cas par jour.

Un bon rhume ou le spleen ?

« On est tombé à 4 000 cas et ça y est les magasins non essentiels vous rouvrir et les terrasses des pubs et des restos aussi, du moins le midi. »

Christophe avoue que cette décision que toute l’angleterre attendait pourrait être le sujet d’un essai sur le mode « Du ressenti d’un déconfinem­ent selon les conditions météorolog­iques » :« À Nice, tu rouvres les terrasses, c’est illico la ruée. Ça va être la même ici, sauf que ça va être chaud vu le froid de loup qu’il fait en ce moment .» Le rhume carabiné ou le spleen, il faut choisir. « Je vais me faire violence, vous pouvez compter sur moi », lâche-t-il dans un grand éclat de rire.

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(DR) Expat à Londres depuis cinq ans, Christophe confesse que sans son statut de « key worker » - travailleu­r essentiel -, cette année aurait été le pire des enfers.

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